Une partie des salariés de l'entreprise rassemblés le 2 mai devant le siège de la société square Edouard VII.
Néo Sécurité : avenir en sursis
Les salariés de Néo Sécurité ont un peu d'espoir. La société de gardiennage, numéro 2 en France, vient d'obtenir un délai supplémentaire pour payer ses charges.L'entreprise menacée de liquidation judiciaire peut donc poursuivre ses discussions avec d'éventuels repreneurs.
Les pouvoirs publics viennent d'accorder un délai de 2 mois à la société Néo Sécurité, placée en cessation de paiement depuis le 25 avril. Plusieurs entreprises ont manifesté leur intérêt pour la reprise du n°2 francais de la surveillance. Par ailleurs, la gestion financière est dénoncée par les syndicats et un ancien cadre.
Voir le reportage de Thomas Guery, Maud De Bohan, Thierry Gespin et Geneviève Fontenit.
Une délégation syndicale a été reçue au siège. En parallèle, la direction Néo Sécurité a annoncé avoir retiré sa déclaration de cessation de paiement, après l’octroi par les pouvoirs publics d’un délai supplémentaire pour le paiement de charges.
"Le retrait de la déclaration de cessation des paiements a été rendu possible grâce au soutien de l'Etat qui a décidé de donner à la société les moyens de poursuivre et de finaliser les discussions avancées en cours avec certains candidats repreneurs identifiés comme sérieux", a indiqué dans un communiqué le groupe Néo Sécurité.
L’audience du tribunal de commerce de Paris qui doit avoir lieu jeudi à 10h00 est toutefois maintenue. Trois sociétés sont candidates à la reprise du n°2 français de la surveillance : le leader du secteur, Sécuritas, le cabinet d’expertise comptable Fiducial et le Syndicat national des entreprises de sécurité (Snes). Une reprise de Néo Sécurité par l’un de ces trois postulants éviterait le redressement judiciaire. Une négociation qui, selon le groupe, semble bien entamée et que les accords avec "l'investisseur qui sera retenu permettront la poursuite de l'activité et le maintien de l'emploi et devront être conclus avant le 30 juin prochain".
La gestion financière est pointée du doigt par les syndicats. Un ancien cadre, actuellement en procès avec la société, dénonce même des surfacturations et des fausses factures à nos confrères du Parisien.