Malgré l'appel à la grève du 6 au 9 février contre le "service minimum", le trafic est peu perturbé.
Des pilotes aux bagagistes en passant par les agents d'escale, tous les syndicats de l'aérien appelaient à la grève contre le projet de service garanti . A Orly et Roissy, les perturbations sont restées limitées, les grévistes menacent de bloquer les départs en vacances.
Ce premier jour de grève contre le service garanti dans l'aérien a eu peu de conséquences sur le trafic. Selon Air France à la mi-journée 80% des vols courts et moyen-courriers étaient assurés. Mais le mouvement pourrait se durcir.
>Voir ci-contre le reportage de William Van Qui et Abdel Joudi.
Plusieurs syndicats de différentes catégories de personnels du transport aérien, pilotes en tête, ont lancé un appel à la grève du 6 au 9 février contre l'instauration d'un "service minimum". La réunion dans un même conflit de tant de catégories de personnels est plutôt inédite.
A Orly et Roissy, 300 personnes ont manifesté lundi matin contre le projet du gouvernement d'encadrer le droit de grève dans l'aérien. Selon Yves Deshayes, porte-parole national du SNPL (syndicat majoritaire chez les pilotes), 50 à 60% des pilotes d'Air France étaient en grève lundi mais d'autres compagnies comme easyJet étaient également touchées.
Du côté du trafic, il était quasi normal. 126 annulations ont été programmées dès dimanche soir sur 1.190 mouvements (décollage et atterrissage) prévus lundi. Quelques annulations "à chaud" ont été enregistrées notamment vers Genève, Naples, Istanbul ou Rio; easyJet a également annulé cinq départs lundi matin au départ de Charles-de-Gaulle.
120.000 passagers étaient attendus lundi à Roissy.
Quelle sera la suite du mouvement?
Les syndicats les plus importants ont déposé un préavis jusqu'à ce soir seulement. Certains menacent de faire à nouveau grève pendant les vacances soclaires, qui commencent samedi prochain, si le gouvernement ne recule pas.
Toujours selon Yves Deshayes (SNPL) "Le taux d'annulation va augmenter à partir de mardi, car d'abord il y a un effet d'entraînement et ensuite, parce que le réservoir de personnel sollicité par les compagnies pour remplacer les grévistes s'amenuise."
Le ministre des Transports, Thierry Mariani, a quant à lui réaffirmé lundi sa "volonté d'aller jusqu'au bout" dans sa volonté de conduire à terme la proposition de loi votée fin janvier en première lecture par les députés.
Le texte du député des Bouches-du-Rhône, Eric Diard, impose aux grévistes de se déclarer individuellement 48 heures à l'avance. Il impose aussi un devoir d'information pour les compagnies avec des prévisions de trafic 24 heures à l'avance.
Les organisations syndicales - personnels navigants et de cabine (pilotes, hôtesses, stewards) ou personnels au sol (agents en escale, ravitailleurs, bagagistes, mécaniciens, etc.) représentés par les grandes confédérations ouvrières - voient dans ce texte une tentative du gouvernement de restreindre le droit de grève.
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