Pollution à Paris: les Verts montent au créneau

Les écologistes parisiens critiquent les mesures prises par la préfecture contre la pollution atsmophérique.

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Paris: les mesures contre la pollution

Depuis 5 jours, l'Ile-de-France est en alerte pollution. Airparif prévoit une qualité de l'air mauvaise aujourd'hui avec un niveau 8 sur une échelle de 10. Quelles sont les réponses de la préfecture de police pour faire baisser cette polution et protéger la santé des franciliens?

Conséquence du beau temps, depuis 5 jours, l'Ile-de-France est en alerte pollution. En cause, la circulation automobile, le soleil et l'absence de vent, qui habituellement balaie les particules. Les écologistes parisiens critiquent les mesures prises par la préfecture de police. Ils ont appellé à un rassemblement sur le parvis de l'Hôtel de Ville.

> Voir ci-contre le reportage de Bertrand Lambert et Josiane Szymanski. IL revient sur la polémique.

> Voir ci-contre le sujet de Carla Carrasqueira sur les mesures prises par la préfecture de police de Paris en cas de pollution.

Happening des écologistes à Paris

Opération choc pour une cinquantiane d'élus et militants  EELV parisiens. Equipés de masques blancs et de banderoles "poumons en détresse", ils ont brièvement bloqué la rue de la Cité devant les fenêtres de la préfecture de police. Ils se sont installés au milieu de la rue, bloquant les voitures et provoquant un concert de klaxons d'automobilistes mécontents. Le blocage a duré une demi-heure. "Nous empêchons l'accès à la préfecture de police, le préfet va nous remercier car dans quelques minutes il va respirer un air pur!", a plaisanté au mégaphone Sylvain Garel, président du groupe EELV au Conseil de Paris.

Les Verts réclament des mesures beaucoup plus fermes contre la pollution comme la circulation alternée et l'interdiction des poids lourds les plus polluants. "Un jour sur trois de pollution depuis le début de l'année, on n'a jamais vu ça, ça n'est pas possible qu'on continue", a ajouté Yves Contassot, élu et conseiller EELV de Paris.

La pollution dans la région prend une tournure politique.

Les élus parisiens de gauche et de droite s'agitent depuis mardi autour de cette question . Denis Baupin (EELV), adjoint chargé de l'environnement à la Mairie de Paris, a lancé un pavé dans la mare en accusant le pouvoir de "non-assistance à personne en danger", quant à  l'UMP il a accusé au contraire la mairie de polluer plus.

A gauche on pense que les mesures prises ne sont pas suffisantes alors que, selon elle, les seuils d'alerte ont été dépassés au moins 25 fois depuis le début de l'année. Le préfet de police de Paris, Michel Gaudin, a répondu dans un communiqué que "cette réalité résulte, mécaniquement, d'un abaissement significatif de ces seuils, décidé par le gouvernement en octobre 2011". Un abaissement qui "a précisément pour objectif de faciliter l'action des pouvoirs publics, signe de leur volonté de renforcer l'information de la population le plus en amont possible". Mais les élus de gauche souhaiteraient que la vitesse soit abaissée à chaque pic de pollution. Anne Hidalogo, première adjointe au maire de Paris, est montée au créneau en rappelant l'interdiction de François Fillon et du préfet de rendre piétonnier les berges de Seines, un projet qui, selon elle, aurait pu faire baisser la pollution.

Mais au contraire selon l'UMP parisienne ce genre de projet ainsi que les multiples chantiers en cours dans la capitale et plus largement la politique automobile menée par la mairie de Paris engendrent des reports de circulation et de nombreux embouteillages qui n'arrangerait en rien la pollution à Paris.