Pompiers de Paris : les gymnastes «comme un clan»

Une trahison : c'est ainsi que le commandant des pompiers de Paris vit l'affaire de violence qui secoué la brigade.

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L'équipe de gymnastes des sapeurs-pompiers de Paris, dissoute après une enquête sur un viol et des violences présumés, fonctionnait "comme un clan", dénonce mercredi le commandant de la Brigade dans un entretien publié dans Le Figaro.

"Cette équipe fonctionnait comme un clan, une caste, avec cette règle d'or : ce

qui se fait dans l'équipe reste dans l'équipe", assure le général Gilles Glin,

commandant de la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).

"L'enquête administrative montre qu'ils avaient instauré des rites d'accueil, qui se faisaient dans le bus, à l'issue des représentations sportives", poursuit-il.

"Chaque nouvel entrant dans l'équipe était soumis à ce rite".

            En se basant sur les premiers résultats de l'enquête interne, le commandant de la BSPP assure que "ce genre de bizutage était exclusivement pratiqué au sein de l'équipe de gymnastique, qui comprenait 48 personnes au moment des faits et 33 dans le bus".

            Au sein de la Brigade, "dans l'ensemble, il y a eu très peu d'affaires de bizutages portées à notre connaissance ces dernières années", souligne-t-il.

            Il assure que les pompiers n'ont "pas accès" à l'enquête des gendarmes" et précise que l'enquête interne "devrait prendre fin le 11 juin".

«Ces gens-là ne méritent pas l'appellation de sapeurs-pompiers»

Interrogé sur sa réaction à cette affaire, le général Glin déclare avoir été "surpris". "Si les faits sont avérés, ces gens-là ne méritent pas l'appellation de sapeurs-pompiers ade Paris puisqu'ils dérogent complètement à nos valeurs morales", déclare-t-il.

"Je l'ai vécu comme une trahison: de la part des gymnastes, mais aussi de la part de l'encadrement, puisqu'il y avait ce jour-là dans le bus un sergent-chef et un capitaine."

            Onze sapeurs-pompiers de Paris ont été mis en examen dans l'enquête sur un viol et des violences sur des engagés, dont un pour viol et deux pour agression sexuelle. L'un d'eux a été incarcéré.

            A l’origine de ces révélations, un jeune engagé a déposé plainte pour viol, accusant un de ses collègues de l'avoir violé avec une bouteille devant d'autres pompiers après une séance de bizutage qui aurait mal tourné dans un autocar ramenant l'équipe de gymnastique de la BSPP, le 6 mai, de Colmar à Paris. Cette scène a été filmée par un téléphone portable. Un autre pompier a porté plainte pour des coups qu'il aurait subis dans le même autocar.

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