La grève aux urgences de l'hôpital Pompidou se poursuit ce samedi. Malgré ce mouvement, l'accueil est assuré.
Le service des urgences de l' Hôpital Européen Georges Pompidou (HEGP) est sous le coup d'un mouvement de grève qui a pour objectif de dénoncer la situation critique dans laquelle se trouve ce service, selon la CGT.
"Le personnel des urgences de HEGP a entamé une action pour mettre fin au scandale des patients "garés" sur des brancards dans les couloirs du service, les "pré-portes", dit dans un communiqué la CGT de l'établissement qui parle de "maltraitance institutionnelle".
"La qualité des soins, l'hygiène hospitalière ne peuvent plus être assurées par les personnels" qui "refusent d'engager leur responsabilité de soignants face à cette situation issue de la casse structurelle du service public de santé".
Dénonçant le manque de lits en aval des urgences, la CGT estime que "tous les lits ne peuvent pas être affectés à des interventions programmées, encore moins à des actes relevant du secteur privé".
De son côté la direction de HEGP a dit qu'un groupe de travail pluriprofessionel avait été mis en place lundi après une réunion avec les syndicats.
"Ce groupe de travail doit rendre des conclusions visant à mettre fin à la situation des pré-portes, avant le 31 mars prochain".
"Dans l'attente de ces conclusions, l'accueil et la sécurité des patients se présentant aux urgences sont normalement assurés par les personnels non grévistes et par des personnels grévistes assignés" précise encore la direction.
Ce conflit éclate en pleine controverse après la nomination à la tête du service des urgences du Pr Philippe Juvin, député européen UMP et spécialiste santé du parti du président Nicolas Sarkozy.
Certaines personnalités du monde médical au sein de l'Assistance publique-Hôpitaux
de Paris se sont élevées contre sa nomination, M. Juvin étant très pris par ses fonctions politiques.
Ouvert en 1999, comme le reste de l'hôpital, le service des urgences de HEGP est un des plus importants de Paris et voit passer environ 50.000 patients par an.
Voir le reportage de Florence Gaillard et Yves Dewulf.