Pas de grande surprise dans la capitale à l'issue du premier tour.
Législatives : Statu quo à Paris
A Paris, après le 1er tour, on s'oriente vers un statu quo. Pas de surprise malgré une poussée de la gauche.
Claude Goasguen a réussi à retrouver son siège du premier coup, mais François Fillon se retrouve en ballottage et la gauche reste en forme, amplifiant ses résultats du premier tour de la présidentielle.
Pas moins de 301 candidats se disputaient dimanche les 18 circonscriptions de Paris, la capitale en ayant perdu trois depuis le redécoupage d'Alain Marleix en 2010.
Claude Goasguen réélu au 1er tour, Fillon en ballotage
Le seul élu dimanche est le député-maire du XVIe (#circo7514) Claude Goasguen avec 58,1% des voix. En 2007, il y avait cinq UMP dans ce cas : déjà Claude Goasguen, et aussi Françoise de Panafieu, Bernard Debré, Pierre Lellouche et Martine Aurillac.
Alors que toutes les caméras étaient braquées sur lui et que de nombreux élus UMP de Paris pariaient sur son arrivée fracassante, François Fillon s'est retrouvéen ballottage avec 48,6% des voix face à son rival PS, le médiatique généticien Axel Kahn (33,9%), dans la 2e. Circonscription a priori en or pour la droite et redessinée pour l'arrivée de l'ex-élu de la Sarthe, elle couvre les bourgeois Ve (en totalité) et VIe (en partie) et le très droitier VIIe arrondissement. La "faute" incombe au Ve où François Hollande était arrivé largement en tête : M. Fillon y récolte 38% des voix (41,9% pour M. Kahn). En revanche il décolle dans le VIIe (65,6% contre 20,4), là où la maire Rachida Dati l'a longtemps défié.
Cécile Duflot largement en tête
Autre personnalité médiatique, l'élue écologiste et ministre Cécile Duflot, investie par l'accord PS-EELV dans la 6e circonscription (parties des XIe et XXe), obtient 48,7% contre 18,3% pour l'UMP Jacques-Yves Bohbot. Elle devrait laisser son siège à sa suppléante, la députée PS sortante Danièle Hoffman-Rispal, qui avait dénoncé à grands cris l'arrivée de la secrétaire nationale d'EELV.
"Les candidats socialistes sortants à Paris font partout mieux que le score de François Hollande au premier tour, ce qui nous montre la volonté de confirmer le changement", s'est félicité auprès de l'AFP Rémi Féraud, patron de la fédération socialiste de Paris et maire du Xe.
Le maire PS du XIVe Pascal Cherki, candidat dans la 11e circonscription (parties du VIe et XIVe), s'est targué d'être "la bonne surprise" à Paris puisqu'il arrive loin devant le maire UMP du VIe Jean-Pierre Lecoq (40,1% contre 33,4%).
Avec 42,42% dans la 8e circonscription (XIIe et partie du XXe) la députée PS Sandrine Mazetier arrive loin devant Charles Beigbeder (UMP) qui obtient 25,75%.
Fort enjeu sur la 13e circonscription
Dans la 13e circonscription (XVe sud), l'ex-ministre et président du groupe UMP du Conseil de Paris Jean-François Lamour totalise 43,9% (34,3% pour le PRG Gilles Alayrac).
"Des candidats sortants ont connu des progressions de dix points par rapport à 2007 malgré le découpage très favorable à la droite", s'est réjoui le maire de Paris, Bertrand Delanoë, félicitant Mme Mazetier ainsi qu'Annick Lepetit qui obtient 44,7% dans la 3e circonscription (XVIIe et XVIIIe).
"Nous nous fixons pour le deuxième tour de remporter deux tiers des circonscriptions à Paris", alors qu'actuellement la gauche en détient 13 sur 21, a dit le maire, appelant pour la semaine à venir à "une mobilisation exceptionnelle".
Goujon presque élu au 1er tour, à 58 voix près.
Dans la 12e circonscription (petite partie du VIIe et le XVe), le patron de la fédération UMP de Paris Philippe Goujon a frôlé l'élection au premier tour, à 58 voix près. Le député a indiqué à la presse qu'il saisissait la commission nationale des élections en vue d'un recomptage.
Enfin, dimanche prochain, la 4e circonscription (XVIe et XVIIe) sera le théâtre d'un duel fratricide qui opposera la maire dissidente du XVIIe Brigitte Kuster (23,01%) et le sortant investi Bernard Debré (45,07%).