Une femme très grièvement brûlée par deux agresseurs en Seine-Saint-Denis
Une femme de 50 ans a été très grièvement brûlée dans la nuit de samedi à dimanche à son domicile de Saint-Denis (93) par deux agresseurs cagoulés qui l'ont aspergée de produits inflammables.
Elle a été "brûlée à 40%, au troisième degré" a indiqué un enquêteur. La quinquagénaire a été transférée dans un état extrêmement grave vers le centre des grands brûlés du CHU de Tours.
Un différend d'ordre privé est une des pistes envisagées par les enquêteurs.
Interrogés par l'AFP, des voisins de cette petite résidence, visiblement inquiets, ont fait état de plusieurs incendies suspects sans conséquence depuis quelques jours.
La brigade criminelle de la police judiciaire parisienne a été saisie de ce qui, selon une source judiciaire, peut s'apparenter à une tentative d'assassinat.
Selon les premiers éléments de l'enquête, vers 03H40, les agresseurs cagoulés sonnent à la porte de l'appartement de cette femme, situé au 4ème des cinq étages. Ils se présentent comme des policiers.
Lorsque la victime leur ouvre, ils l'aspergent "d'essence ou de liquide inflammable" auquel ils mettent le feu avant de repartir. Réveillé par les cris, un voisin de palier vole au secours de la victime et appelle les pompiers.
Les murs noircis du 4ème étage de cette petite résidence récente, d'une vingtaine de logements, témoignaient du drame dimanche.
La victime, sans histoire selon des sources proches de l'enquête, s'était récemment plainte de plusieurs actes de malveillance, comme l'incendie de poubelles et du paillasson devant sa porte.
Quand elle a entendu du bruit en pleine nuit, une résidente, qui requiert l'anonymat, raconte avoir pensé: "C'est encore un feu". "Depuis quelques jours il y a toujours des feux", dit-elle.
Réveillé par les pompiers, un jeune homme de 23 ans confirme que "ça fait trois fois cette semaine qu'ils venaient". Après la police, "on a vu l'hélicoptère, les pompiers, le samu", raconte-t-il.
"Dans la semaine il y a eu deux ou trois feux, ils ont d'abord brûlé une poussette.
Quand ça se répète comme ça, c'est inquiétant. Tout le monde est inquiet", confirme
un père de famille.
Selon un autre, la victime, "croisée en milieu de semaine", ne semblait alors
"pas inquiète".