La présidente d'Île-de-France Valérie Pécresse, en charge des 469 lycées publics de la région, promet une protection fonctionnelle à tous ses agents qui seraient "menacés" ou "attaqués" pour faire appliquer l'interdiction du port de l'abaya ou du qamis dans les établissements scolaires.
"L'application stricte de la loi de 2004 (qui proscrit les signes religieux ostensibles à l'école, NDLR) ne sera pas sans causer certaines difficultés dans certains établissements", prévient la présidente de Région, Valérie Pécresse lors d'un point presse sur les lycées franciliens, à quelques jours de la rentrée scolaire.
L'ex-candidate LR à la présidentielle s'est félicitée de l'interdiction de l'abaya, cette longue robe de tradition moyen-orientale, par Gabriel Attal, le ministre de l'Education nationale.
Elle a ainsi annoncé garantir une protection fonctionnelle à "tous les agents des lycées de la région s'ils sont menacés ou s'ils sont l'objet d'attaques à cause de l'application de la loi de 2004".
La protection fonctionnelle permet à l'administration employeuse de protéger et assister juridiquement son agent contre les attaques dont il fait l'objet dans le cadre de ses fonctions. "Je souhaite que l'Education nationale fasse de même avec les enseignants ou les équipes de direction", a ajouté Valérie Pécresse.
Augmentation des atteintes à la laïcité
Selon une note des services de l'Etat consultée par l'AFP, les atteintes à la laïcité ont augmenté en France de 120% entre l'année scolaire 2022/2023 et 2021/2022. Le port de signes et tenues, qui représentent la majorité des atteintes, a lui augmenté de plus de 150% tout au long de la dernière année scolaire.