Parmi les 141, aucun d'entre eux n'ont affecté le bon déroulement des épreuves, a précisé l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).
Entre le 26 juillet et le 11 août 2024, l'Anssi a dénombré 119 signalements correspondants à "un événement de sécurité d’origine cyber avec un impact bas pour le système d’information de la victime, requérant une intervention minimum de l’Agence", ainsi que 22 incidents dans lesquels "un acteur malveillant a conduit des actions avec succès sur le système d'information de la victime".
Ces événements de sécurité ont principalement visé "les entités gouvernementales, le sport, les transports et les télécommunications", ajoute l'Agence.
Elle précise également qu'un tiers correspond à des indisponibilités, dont la moitié sont dues à des attaques par DDoS, dite de déni de service, qui sont destinées à embouteiller les serveurs en vue de provoquer une panne.
#DDoS, ça vous parle ?
— ANSSI (@ANSSI_FR) July 24, 2024
💻S'ils constituent une menace pour toute organisation disposant d’un #SI connecté à internet, leurs impacts techniques restent limités.
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De "faibles impacts"
Les autres événements cyber sont liés à des tentatives de compromission ou des compromissions, des divulgations de données ou des signalements de vulnérabilités.
"Tous les événements cyber survenus au cours de cette période sont globalement caractérisés par leurs faibles impacts", a affirmé l'Anssi qui était en charge de la gestion de ces attaques avec le ministère de l'Intérieur et l'assistance éventuelle des forces de cyberdéfense du ministère des Armées (Comcyber).
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De son côté, le général Christophe Husson, chef du commandement du ministère de l’Intérieur dans le Cyberespace (ComCyber-MI), a indiqué à l'AFP avoir recensé "89 revendications d’attaque cyber" entre le 7 mai et le 12 août 2024.
Lors des Jeux olympiques à Tokyo, en 2021, les organisateurs avaient assuré avoir subi plus de 450 millions d'attaques cyber.
Elles concernaient à une écrasante majorité des opérations de déni de service et très peu de rançongiciels, ces logiciels malveillants qui exploitent des failles de sécurité pour chiffrer et bloquer des systèmes informatiques, exigeant une rançon pour les débloquer.
Des lieux d'épreuves et des musées pris pour cible
Le Grand Palais, où se déroulaient des épreuves, ainsi qu'une quarantaine de musées français, en avaient été victimes dans la nuit du 3 au 4 août, sans que cela n'affecte des systèmes d'information impliqués dans le déroulement des JO, avait précisé l'Anssi.
"Il n’existe pas à ce jour de méthode normalisée et largement acceptée pour le décompte des cyberattaques", a souligné l'Anssi.
Lors des Jeux olympiques à Tokyo, en 2021, les organisateurs avaient assuré avoir subi plus de 450 millions d'attaques cyber. Le directeur de la technologie de Paris 2024 Bruno Marie-Rose avait dit, avant les JO de Paris, s'attendre à "huit à dix fois plus" de cyberattaques qu'aux JO de Tokyo.