La Région Ile-de-France a demandé à la Préfecture de Région l'évacuation "dans les plus brefs délais" d'une cinquantaine de migrants installés dans des locaux du CREPS, à Chatenay-Malabry (Hauts-de-Seine), dont elle est propriétaire.
L'affaire révèle en réalité un désaccord, voir un malaise entre la préfecture des Hauts-de-Seine, autrement dit l'Etat qui a pris la décision d'héberger là ce groupe de migrants, et la région, prpriétaire du CREPS (Centre de ressources, d'expertise et de performance sportives) de Châtenay-Malabry.
Patrick Karam, vice-président chargé de la Jeunesse et des sports, "fait part de sa totale indignation sur la méthode retenue et désapprouve la décision du préfet d'installer des migrants au CREPS d'Ile-de-France sans avoir l'autorisation de la Région, alors même que celle-ci est propriétaire des locaux et sans l'avoir informée préalablement".
Les locaux du CREPS, "lieu de formation sportive de jeunes dont des mineurs, ne sont pas adaptés et n'ont pas vocation à servir de centre d'hébergement d'urgence. L'évacuation des migrants est urgente car elle empêche la préparation de la rentrée des futurs résidents qui doit intervenir fin août", fulmine l'élu.
Une question de quelques jours
La préfecture de la Région d'Ile-de-France indique que 49 migrants ont été "mis à l'abri provisoirement depuis vendredi, en liaison avec l'équipe de direction du CREPS".Ces migrants seront "réorientés de manière prioritaire vers d'autres structures d'hébergement dans les jours à venir", ajoute la préfecture, qui précise que l'État "prend en charge les frais d'hébergement" de ces migrants, "accueillis dans l'un des trois bâtiments dédiés à l'hébergement actuellement libre et non occupé par d'autres résidents".