Ces logements mal isolés et énergivores se trouvent de plus en plus sur le marché. La raison ? Les nouvelles contraintes pesant sur des propriétaires qui ne souhaitent pas se lancer dans des travaux de rénovation.
« Je savais que c'était un appartement classé F, mais je l'ai acheté quand même !» Maxime est un nouveau propriétaire heureux. Son appartement situé dans le quartier de la Goutte d'or est classé F, ce qui veut dire que son DPE (diagnostic de performance énergétique) est très mauvais, F étant l'avant-dernier degré sur l'échelle qui établit le degré d'isolation des biens immobiliers. Il va donc falloir investir dans de gros travaux d'isolation.
Les logements classés G bientôt interdits à la location
« On va installer du double vitrage et un nouveau type de porte qui permet de réduire les déperditions d'énergie. Au total, on a une enveloppe de 20.000 € pour toute la rénovation de l'appartement. Cela inclut à la fois la remise à niveau énergétique, mais également toute la partie confort pour le futur locataire ».
A partir de 2025, tous les logements notés G ne pourront plus être loués, puis les F en 2028, et enfin les E en 2034. Face à ces échéances, beaucoup de propriétaires de passoires thermiques ne souhaitent pas (ou ne peuvent pas) financer les travaux nécessaires, et décident de vendre leur bien le plus rapidement possible. Les prix sont donc orientés à la baisse, et certains comme Maxime en profitent.
Au final, le projet de loi issu de la Convention citoyenne sur le climat prévoit que 4,8 millions de logements énergivores soient exclus du marché locatif d'ici à 2028.
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