Le policier poursuivi pour avoir frappé un lycéen, sur le trottoir du lycée Henri Bergson, dans le 19ème arrondissement, à Paris, le 24 mars ne sera finalement jugé que le 10 novembre, à la demande de l'avocat du garçon de 15 ans.
La vidéo du "tabassage" avait été largement diffusée sur le web. Lors de l'audience initialement prévue ce jeudi matin 12 mai, la présidente du tribunal correctionnel a donc estimé qu'en raison de la "complexité" de cette affaire, qui a eu un très grand retentissement médiatique, il était préférable que le policier soit jugé par une formation collégiale (un juge, deux assesseurs) et non par elle seule, comme c'était prévu.
Une audience intermédiaire se tiendra le 26 mai, pour étudier la demande d'une nouvelle expertise médicale faite par la famille du garçon. L'avocat du garçon souhaite étendre l'affaire à tous les incidents constatés le 24 mars aux abords du lycée Bergson, dans le 19ème arrondissement de Paris, en marge d'une des manifestations qui ont eu lieu contre la loi travail. Me Arié Alimi veut faire du procès une tribune pour dénoncer les "rapports pathologiques" selon lui entre les policiers et la jeunesse.
Autorisation d'exercer
L'avocat du policier a, pour sa part, obtenu que le fonctionnaire puisse à nouveau exercer, ce qui lui était interdit depuis le 2 avril, mais à condition de ne pas aller sur la voie publique.