Les Nuits des Forêts reviennent avec plus de 40 sites à découvrir en Île-de-France

Du 9 au 18 juin, les Nuits des Forêts fêtent leur quatrième édition. L'Île-de-France compte de nombreux sites à découvrir à travers des animations culturelles et bucoliques gratuites. Au programme, balades guidées, spectacles, de jour comme de nuit. Tour d’horizon avec Clara Anguenot, co-fondatrice des "Nuits des forêts".

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Plus de 150 forêts ont prévu d'accueillir du public du 9 au 18 juin partout en France, pour le festival, les Nuits des Forêts, dont une quarantaine de sites Île-de-France. 

Avec 23 % de son territoire recouvert de forêts, l’Île-de-France représente un taux de boisement proche de la moyenne nationale (26 %). Ces espaces boisés jouent un rôle important : 68 % des réservoirs de biodiversité franciliens se situent en forêt. Une terre d’accueil pour accueillir ce festival dédié à la nature.

De jour comme de nuit, des centaines de spectacles, installations artistiques, veillées et balades guidées par des forestiers permettront la rencontre entre le monde passionnant de la forêt et celui de la culture et des arts.

Tout a débuté dans la région. Il y a trois ans, juste avant le second confinement, en octobre 2023.

"On a eu de la chance, on a pu organiser le festival juste avant la seconde vague. C’était un moment extraordinaire qui a fait du bien à beaucoup de gens, qui avaient envie de redécouvrir la nature et de la comprendre", explique Clara Anjuenot, co-fondatrice des "Nuits des forêts".

C’est un enjeu essentiel, comme celui par exemple de transmettre les bons gestes à adopter, quand on se promène en forêt, pour impacter au minimum la faune et la flore, ou encore comme celui d’éviter les risques d’incendie

Clara Anguenot, co-fondatrice des "Nuits des forêts"

Entre art et pédagogie, les "Nuits des forêts" sont là pour expliquer au grand public, l’importance du rôle de la faune et de la flore forestières.

Une rencontre entre les hommes et la nature

"L’Île-de-France, c’est historiquement la région la plus dynamique. On voulait, notamment dans cette région très urbanisée, reconnecter nos citoyens à leurs espaces forestiers pour qu'ils les connaissent mieux", enchaîne la responsable du festival.

En premier lieu, la démarche se veut initiatique en faisant connaître les forêts et initier le grand public aux écosystèmes forestiers. Dans un second temps, le but est de faire se rencontrer le public et les professionnels de la forêt. "Il a des gestionnaires forestiers, des experts forestiers, des associations, des scientifiques, bref, tout un ensemble de personnes et d'actions qui œuvrent au quotidien dans les forêts, qui vont expliquer leurs métiers et leurs missions" explique Clara Anguenot.

Enfin, le dernier pilier de ce rendez-vous, c'est celui de la sensibilisation. "C’est un enjeu essentiel, comme celui par exemple, celui de transmettre les bons gestes à adopter, quand on se promène en forêt, pour impacter au minimum la faune et la flore, ou encore comme celui d’éviter les risques d’incendies qui deviennent un gros sujet d'inquiétude", énumère Clara Anguenot.

Fusion des Arts et de la Nature 

Au fil des éditions, de plus en plus de sites ont rejoint l’événement, toujours plus ambitieux.

Des coups de cœur, pour Clara Anguenot, en a énormément :

C'est toujours très difficile de choisir des sites et ça dépend de l'approche qu’on veut avoir avec des thématiques

Clara Anguenot, co-fondatrice des "Nuits des forêts"

La forêt privée de Montaugland à Béthemont-la-Forêt, dans le Val-d’Oise. "J'aime beaucoup ces événements en forêt privée, car ce sont des lieux qu'on peut rarement visiter ou même connaître. Parfois elles sont traversées, mais pas ouvertes au public. On rentre tout de suite dans une dimension avec l'histoire d’une famille, de transmission et on a donc un rapport plus intime à la forêt durant ces visites" confie la co-fondatrice du festival.

Sur le site, un focus fort sur l’impact climatique sur les arbres. Comme cette sensibilisation sur la maladie de l'encre qui affecte les châtaigniers du massif de Montmorency. Un concert de violoncelles en forêt par Manon D’Hermy et Déborah Coppin, suivi d’une dégustation des produits des châtaigneraies clôtureront ce rendez-vous de manière conviviale.

Autre temps fort magique dans les Yvelines, à Rambouillet où l’écrivain forestier, Laurent Tillon, fait des lectures nocturnes dans ce parc, créé par l’Office National des Forêts, il y a 50 ans. Un parc forestier et animalier de 250 hectares qui abrite de nombreuses essences d’arbres. Parmi les plus représentées, on retrouve le chêne, le bouleau verruqueux, le tremble ou encore le pin sylvestre. Le parc abrite plus de 200 grands animaux (cerfs, daims, biches, chevreuils, sangliers…) et plus de 150 rapaces. D’autres rencontres magiques, comme celui avec les conteurs de la compagnie " la Cour des Contes " autour d’un pique-nique conté.

À Paris, le bois de Vincennes propose de nombreuses animations, et précisément au Jardin d’Agronomie Tropical où sera présente l’association, la Cité du développement durable, qui rassemble une vingtaine d’acteurs du développement durable et des transitions écologiques. Un lieu unique, où un important travail d’aménagement paysager a été́ réalisé́ ainsi qu’un travail de restauration de deux pavillons historiques, celui d’Indochine et celui de Tunisie.

La programmation est riche : l’exposition “Sylvitopia” du photographe Emeric Fohlen et du journaliste Weilian Zhu sur la forêt des Landes, plus grande forêt artificielle d’Europe, des projections, des représentations par la Cie Arborescent.e.s, des balades d’initiation aux plantes et balades à vélo, des fresques de la biodiversité́, ou encore d’observations nocturnes.

 

 

Dans les Hauts-de-Seine, à Meudon, le nouveau lieu culturel du Grand Paris, Le Hangar Y propose une approche très artistique des Nuits des Forêts avec un parcours enrichi d’œuvres de 27 sculptures d’artistes contemporains (autour du bassin de Chalais et dans les sous-bois). Des lectures, des siestes acoustiques et des conférences sonores animent également le lieu.

Une faune et une flore protégées 

Des événements insolites sont à découvrir, ici, parmi elles, des sorties d’observation des chauves-souris.

Alexandre Butin est chiroptérologue, spécialiste des chauves-souris et Responsable Territorial Adjoint du Massif de Fontainebleau pour l'Office Nationale des Forêts (ONF). "On dénombre 18 espèces de chauves-souris différentes en forêt de Fontainebleau (sur les 21 présentes en Île-de-France), en particulier des chauves-souris forestières qui sont peu connues. Fontainebleau, avec sa grande variété de milieux, ses vieilles futaies riches en arbres à cavités sont favorables aux chauves-souris", explique-t-il.

"La nature, il faut en prendre soin et la protéger tant qu'on ne dérange pas la faune en respectant des règles bien précises", rappelle-t-il. "On peut s'y promener sans la dégrader en restant sur les chemins balisés, les sentiers, on ne va pas sur les parcelles et on ne touche pas les animaux sauvages" explique Alexandre Butin.

En Île-de-France,  il y a de nombreuses espèces. 12 000 espèces animales et végétales sont présentes à Fontainebleau ce qui est énormément riche en biodiversité dont 230 espèces d'oiseaux sur les 375 espèces en France. Idem pour les mammifères. "On en dénombre une soixantaine, des cervidés au chat forestier plus communément le chat sauvage qui lui, va se nourrir de micromammifère, type mulot, petite souris", rappelle Alexandre Butin.

La magie de la nuit 

On dénombre 18 espèces de chauve-souris différentes en forêt de Fontainebleau, en particulier des chauves-souris forestières qui sont peu connues

Alexandre Butin, chiroptérologue, responsable territorial adjoint du Massif de Fontainebleau pour l’ONF.

Le festival se veut immersif et nocturne avant tout. La nuit, les forêts sont différentes. Tour à tour, les animaux sifflent, coassent, hululent, bourdonnent. "Moi, j'adore me promener la nuit. C’est fascinant. On est entouré et on peut avoir une impression de solitude. Il y a un côté mystique la nuit", confie Alexandre Butin.

Les bruits sont complètement différents. "On n'y rencontre pas les mêmes espèces. Les chauves-souris vont chasser la nuit, on voit des silhouettes. On les devine plus précisément, car la nuit, on ne voit pas réellement les animaux. Et, on y croise des sangliers, la nuit, plus que la journée c'est certain", reconnaît l’agent territorial. "Mais, on y est très bien", ajoute-t-il rassurant, même s'il comprend que certains aient des réticences, à y aller tout seul.

 Alexandre Butin conclut par des recommandations sur les bons gestes en forêt : "Ramasser ses déchets. Interdiction des feux en tout genre, donc, pas de cigarette, pas de barbecue et enfin respecter les zones de camping autorisé, donc pas de bivouac sauvage pour sa protection et protéger les espèces."

L’année dernière 4 000 et 5 000 personnes en Île-de-France ont participé à la Nuits des forêts. Autant, voire plus, sont attendues. La plupart des événements proposés lors des Nuits des Forêts sont gratuits et ouverts à tous. Les modalités d'inscription varient d'un site à l'autre. Tous les détails dans l'agenda en ligne

 

 

 

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