Les syndicats opposés à la loi travail ont décidé de maintenir leur demande de défiler jeudi 23 juin à Paris, entre Bastille et Nation. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve écrit au secrétaire général de la CGT Philippe Martinez pour lui dire qu'il juge la manifestation "pas envisageable".
Organiser un nouveau défilé jeudi à Paris, "n'apparaît pas envisageable", affirme ce lundi, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve dans une lettre adressée au secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez. Bernard Cazeneuve vient ainsi appuyer la demande de la préfecture de police de Paris qui souhaite que la "manifestation" prévue soit en fait transformée en "rassemblement statique".
Mais en réponse à la demande de la préfecture, les syndicats opposés à la loi travail ont fait savoir ce lundi 20 juin, en début d'après midi, leur volonté de maintenir leur demande de défiler jeudi 23 juin à Paris entre Bastille et Nation.
"Nous venons de faire savoir à la préfecture que nous maintenons notre demande de manifestation entre Bastille et Nation", à partir de 14 heures, a informé Pascal Joly, secrétaire général de la CGT Île-de-France.
Une manifestation itinérante "pas envisageable"
C'est la raison pour laquelle le ministre de l'Intérieur vient à la rescousse. Dans sa lettre au dirigeant de la CGT, Bernard Cazeneuve, qui parle des heurts et violences qui ont émaillé la manifestation du 14 juin, écrit : "Dans ce contexte de tension et de heurts récurrents (...), le renouvellement à l'identique d'une manifestation itinérante le 23 juin n'apparaît pas envisageable."Dans cette lettre, il affirme que depuis le début des manifestations les services d'ordre des organisateurs "ont été régulièrement débordés et n'ont pas été en mesure de maintenir les éléments violents à l'extérieur des cortèges". "L'action des forces de l'ordre s'en est trouvée systématiquement ralentie ou gênée".
La sécurité des "biens et personnes" pas "garantie"
Bernard Cazeneuve demande à Philippe Martinez de "prendre en considération" la proposition d'un rassemblement, qui "apparaît comme la seule voie responsable de l'expression des revendications".Le gouvernement avait menacé d'interdire les manifestations si la préservation des "biens et des personnes" ne pouvait être "garantie", au lendemain du 14 juin.