Redoine Faïd comparaît en appel lundi, avec sept autres accusés, devant la cour d'assises de Paris, pour un braquage avorté qui s'était soldé par la mort de la policière Aurélie Fouquet.
Redoine Faïd comparaît en appel dès lundi, avec sept autres accusés, devant la cour d'assises de Paris, pour un braquage avorté qui s'était soldé par la mort de la policière Aurélie Fouquet.Au terme de sept semaines de procès, le 13 avril 2016, huit hommes avaient été condamnés à des peines allant de un à 30 ans de prison, par la cour d'assises de Paris. Ils ont été reconnus coupables d'avoir participé en 2010 à ce projet de braquage à l'issue tragique.
Accusé d'être le cerveau de cette équipée tragique, le braqueur médiatique Redoine Faïd a écopé en première instance de 18 ans de prison. Une erreur judiciaire selon son avocat de l'époque.
Faïd continue de clamer son innocence
Cette lourde condamnation, Maître Cohen-Sabban, nouvel avocat de Redoine Faïd, voudrait la faire annuler. Son client vient d'être condamné à 28 autres années de prison pour un braquage et sa spectaculaire évasion de la prison de Sequedin, dans le Nord. Mais il continue de clamer son innocence dans cette affaire."Redoine Faïd, parce qu'il est Redoine Faïd, a contribué à son propre malheur", estime Joseph Sabban-Cohen. "Le doute doit profiter à l'accusé."
De ce procès en appel, les proches d'Aurélie Fouquet, eux, espèrent la vérité. Les meurtriers de leur fille ont été désignés. Mais seul l'un des prévenus a reconnu son implication.
"Ils n'ont pas dit ce qu'ils ont fait, pourquoi ils l'ont fait, comment. On a très peu d'éléments. S'ils disent la vérité, ça ne changera rien pour eux mais tout pour les victimes", estime Laurent-Franck Lienard, avocat des parties civiles. "Les victimes attendent la vérité. C'est la dernière violence pour les victimes et c'est insupportable."
Le procès en appel doit durer deux mois. Deux mois pour tenter une fois encore de faire la lumière sur cette affaire.