Six ans après, l'heure du procès. Retour sur le meurtre d'Aurélie Fouquet

Durant plus d'un mois, neuf personnes sont jugées devant la cour d'assises de Paris pour un braquage manqué, le 20 mai 2010. Aurélie Fouquet, une policière municipale de 26 ans, avait été tuée lors d'une fusillade à l'issue du braquage. Retour sur l'affaire...

Un procès fleuve s'ouvre mardi devant la cour d'assises de Paris. Durant plus d'un mois, neuf accusés comparaissent pour une tentative de braquage en mai 2010. Une policière de 26 ans, Aurélie Fouquet, avait alors perdu la vie, lors d'une fusillade, sur l'autoroute A4, à hauteur de Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne. Parmi les neuf accusés, trois sont poursuivis pour meurtre : Daouda Baba, Rabia Hideur et Olivier Tracoulat. Ce dernier, blessé lors de la fusillade, peut-être mortellement,est jugé en son absence.

Les six autres, pour certains des récidivistes, sont jugés pour une longue liste de crimes et délits, allant de l'association de malfaiteurs à la détention illégale d'armes. L'un d'entre eux est Rédoine Faïd, interpellé puis évadé de la prison de Sequedin, dans le Nord, avant d'être repris par la police. Une dixième personne, détenue en Algérie, fait l'objet de poursuites séparées.

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En 2010, l'affaire avait suscité une vive émotion, relançant le débat sur l'autorisation pour les agents de la police municipale de porter une arme à feu. Durant les 33 jours d'audience, une centaine de témoins et 25 experts doivent être entendus par les jurés. Retour sur les faits...

# Un braquage raté

Le 20 mai 2010, Aurélie Fouquet, 26 ans, policière municipale de Villiers-sur-Marne, dans le Val-de-Marne, patrouille avec son coéquipier dans leur voiture. Non loin, une fusillade éclate. A Créteil, une camionnette Renault  est prise en chasse par une voiture de police. A bord se trouvent des malfaiteurs qui s’apprêtaient à attaquer un fourgon blindé. Le commando tente de fuir la police. La course entre les deux véhicules se poursuit sur l’autoroute A4 au milieu de la circulation. Le commando ouvre le feu avec un fusil d’assaut. Une des balles blesse grièvement une automobiliste et une autre crève le pneu de la voiture de police.
Les malfaiteurs quittent alors l’autoroute, où ils sont rejoints par d’autres complices cagoulés et équipés de gilet pare-balles. Le commando au complet monte dans un autre véhicule. Ils récupèrent des armes lourdes et tout le matériel nécessaire pour faire sauter les blindages d’un fourgon et incendient  la camionnette.

Aurélie Fouquet et son coéquipier, qui ont entendu l’alerte radio d’un accident, arrivent sur les lieux, au moment, où les braqueurs mettent le feu à la Renault abandonnée. L'un des malfaiteurs pointe sur eux sa kalachnikov. Aurélie Fouquet est touchée en pleine tête par une balle et par deux autres dans le thorax. 17 balles seront retrouvées sur le pare brise du véhicule de police.

# La traque des suspects

Après huit mois d’enquête, 300 policiers de la brigade de répression du banditisme, de la brigade de recherche et d’intervention, et de brigade criminelle de la PJ interpellent 27 hommes et femmes. Tous sont soupçonnés d’avoir des liens avec l’équipe des braqueurs, responsables du meurtre de la policière municipale. Elles sont mises en gare à vue. Les suspects, âgés de 25 à 60 ans sont arrêtés principalement à Creil, dans l’Oise, et en banlieue parisienne. Ces personnes sont fichées au grand banditisme.

# Rédoïne Faïd, interpellé, évadé, de nouveau interpellé

Le 28 juin 2011, Rédoine Faïd, considéré comme le principal maître d’œuvre du projet d’attaque de fourgon, qui a coûté la vie à la jeune policière, est interpellé. Il était en fuite depuis le 11 janvier 2011. Sa cavale a duré six mois. Lors de son arrestation, il est attablé à un restaurant de Villeneuve-d’Ascq, dans le Nord.

Rédoine Faïd, qui avait été transféré de maison d’arrêt de Fleury-Mérogis, dans l'Essonne pour celle de Lille-Sequedin dans le Nord, s'évade le 13 avril 2013 à l’aide d’une arme, d’explosifs et en prenant quatre surveillants en otage. Sa cavale s'achèvera le 29 mai 2013, lorsqu'il sera arrêté dans un hôtel sur une route en bordure de Pontault-Combault, en Seine-et-Marne. Il est mis en examen et placé dans la prison de Fleury-Mérogis. 

Après quatre ans d’investigations, deux juges d’instruction parisiens, bouclent leur enquête et prononcent la mise en accusation de neuf personnesRédoine Faïd est lui renvoyé pour tentative de braquage et pour 11 délits connexes.




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