Ce dimanche 28 juin les électeurs étaient appelés à choisir leur édile pour les six prochaines années. Les Choisyens ont élu le candidat divers droite, Tonino Panetta. La défaite de Didier Guillaume marque la fin du PCF dans la ville.
Cela faisait 75 ans que la mairie de Choisy-le-Roi était détenue par des maires communistes. Le dernier en date Didier Guillaume a finalement été détrôné ce dimanche 28 juin. Avec 37,52 % des suffrages le maire sortant a dû céder sa place au candidat divers droite Tonino Panetta (55,31 %), qui était déjà arrivé en tête du scrutin le 15 mars dernier.
Ces résultats sont le fruit des alliances scellées dans l’entre-deux-tours. Ainsi sur la liste de Tonino Panetta, figurait en troisième position le nom de Ali Id Elouali. Celui-ci n'est autre que la tête de liste EELV qui avait recueilli 15,43% des voix au premier tour. Une alliance qui lui a valu d'être lâché par son parti suite à cette décision, mais qui devait permettre aux deux candidats de rassembler plus de 48% des suffrages.
Le député LREM de la circonscription, Jean-François Mbaye, avait lui aussi apporté son soutien à Tonino Panetta et non à la candidate LREM Nathalie Lemoine lui reprochant de ne pas avoir fusionné sa liste avec le candidat divers droite. Nathalie Lemoine a récolté 7,16 % des suffrages.
De côté du maire sortant, Didier Guillaume (membre du PCF), paie la fusion manquée avec la liste du candidat Robin Albert (membre de LFI) qui avait recueilli 9,47% des voix au premier tour. Une alliance qui ne s'est pas fait "faute d’accord sur la répartition des sièges ». En 2014, Didier Guillaume avait déjà emporté le scrutin de justesse (à 239 voix près) en récoltant 47,79% des voix lors d'une triangulaire face à Tonino Panetta (45,58%) justement, et Monique Baron (Divers droite) qui avait récolté 6,62% d'avis favorables.
L’un des premiers chantiers du nouveau maire sera d’affronter la fermeture annoncée de l’usine Renault. Un site où sont employés 260 personnes tourné vers l'économie circulaire et spécialisé dans la réparation de moteurs en fin de vie. Un coup dur pour la ville et la région alors qu'il s'agissait de l'une des dernières usines sur ce territoire et que les candidats tentent de défendre. Sur notre antenne Tonino Panetta avait affirmé "La fermeture de Renault est doublement dramatique, parce qu'à Choisy-le-Roi, c'est le néant au niveau économie". Lors du débaty de l'entre-deux-tours il avait déclaré que, "si le pire devait arriver, il ne doit jamais fermer", y compris s'il n'était plus "sous l'étendard Renault" et dans ce cas, il a demandé à l'État de céder le site pour 1 euro symbolique à la commune. Les salariés de l’usine ont appelé à une nouvelle journée de grève ce lundi.