Le choix des premiers arbres qui vont servir à la reconstruction de la flèche de la cathédrale a débuté hier lieu au sein de la forêt de Bercé.
C'est une première étape symbolique vers la reconstruction de la flèche de Notre-Dame – détruite le 15 avril 2019 lors de l’incendie de la cathédrale.
Les huit premiers chênes qui doivent servir à la reconstruire ont été choisis hier au sein de la forêt de Bercé dans le département de la Sarthe, dans le Pays de la Loire, par Philippe Villeneuve et Rémi Fromont, architectes en chef des monuments historiques.
Parmi les participants à la sélection, les ministres de la Culture Roselyne Bachelot, ministre de l’Agriculture Julien Denormandie mais aussi du Général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la conservation et de la restauration de la cathédrale Notre-Dame de Paris, de Bertrand Munch, directeur général, Office national des forêts (ONF) et de Michel Druilhe, président de France Bois Forêt.
Après la phase de sécurisation, l’opération de restauration de Notre-Dame de Paris commence aujourd’hui!
— Roselyne Bachelot (@R_Bachelot) March 5, 2021
Avec @J_Denormandie nous avons lancé la sélection, en forêt de Bercé dans la Sarthe, des chênes qui serviront à la réédification de la flèche détruite de la cathédrale. pic.twitter.com/sNrNNt2CSs
"Notre patrimoine culturel prend racine dans notre patrimoine naturel"
L’identification des arbres "s’est déroulée de janvier à fin février, afin qu’ils puissent être récoltés d’ici la fin mars, avant leur montée en sève, puis débardes et sciés", explique l’Office national des forêts dans un communiqué, précisant que "les bois seront ensuite entreposés entre 12 et 18 mois pour atteindre un taux d’humidité de moins de 30%, avant d’être mis à la disposition des charpentiers".
Julien Denormandie a symboliquement appliqué un poinçon sur le tronc d'un immense chêne rectiligne d'un mètre de diamètre et de vingt mètres de haut qui va servir au chantier. D’un coup de marteau sur l’arbre, il a lancé le début de la reconstruction. "Notre patrimoine culturel prend racine dans notre patrimoine naturel", a écrit Julien Denormandie sur Twitter.
Notre patrimoine culturel prend racine dans notre patrimoine naturel.
— Julien Denormandie (@J_Denormandie) March 5, 2021
Grâce à des générations de forestiers, nous disposons des chênes d’exception nécessaires, que nous sélectionnons aujourd’hui avec @R_Bachelot.
Nous sommes tous mobilisés pour la reconstruction de #NotreDame. pic.twitter.com/NqBtxlepsE
Les huit chênes sélectionnés hier doivent servir à reconstruire l’ossature de la flèche – dessinée par Viollet-le-Duc –, faite entièrement en bois de chêne massif. La reconstitution totale de la flèche, de la charpente du transept et de ses travées adjacentes nécessite environ 1 000 chênes.
Toute la France se mobilise pour les fournir. La moitié de ces arbres proviendra de domaines nationaux et de communes forestières, l'autre moitié de 150 forêts de propriétaires privés, qui en ont fait don. Les forêts d’Île-de-France fournissent 150 à 200 chênes.