Quelques centaines de policiers en colère ont manifesté samedi soir dans les rues de Paris, pour la sixième fois consécutive, deux semaines après l'agression de quatre des leurs a Viry-Chatilllon (Essonne), a-t-on appris auprès de plusieurs d'entre eux.
Les policiers, qui réclament notamment plus de moyens, se sont retrouvés place de la République, puis sont allés devant le Bataclan et le restaurant le Petit Cambodge, des lieux touchés lors des attentats du 13 novembre 2015. Ils se sont aussi rendus à proximité de l'hôpital Saint-Louis, où est toujours hospitalisé l'un de leurs collègues grièvement brûlé après l'attaque au cocktail Molotov d'un véhicule de police le 8 octobre à Viry-Chatillon.
Marseillaise et minutes de silence
Ces différentes haltes ont été ponctuées de chants de la Marseillaise et de minutes de silence. Ce sont des lieux "symboliques", a souligné Sophie, une policière venue de province, sur ses congés, et qui a participé à toutes les manifestations depuis celle d'Evry (Essonne) mardi soir. Pour elle, il s'agissait de montrer à la population que lors de ces événements tragiques "on était là" et "qu'on est là, pour les protéger, et qu'on sera toujours là, malgré tout". Quant aux manifestations de soutien de la part des citoyens, "c'est hyper touchant", a dit Pierre, un autre policier. "La reconnaissance des gens et de la hiérarchie" cela vaut autant qu'un peu plus sur le salaire, a-t-il jugé.
Le mouvement de grogne a débuté lundi à Paris avec une spectaculaire manifestation nocturne sur les Champs-Elysées, avant de s'étendre avec des rassemblements quotidiens dans plusieurs villes.