Olympiades des métiers : un concours "au dessus des meilleurs apprentis de France"

Alexandre Guibert, 21 ans, participe aux Olympiades des métiers dans la catégorie pâtisserie. Un concours d'excellence ouvert à 45 métiers et qui s'adresse aux moins de 23 ans.

Chantilly, auberge du Jeu de Paume. C'est dans les cuisines de ce restaurant étoilé que travaille Alexandre Guibert. A 21 ans, l'apprenti pâtissier a été sélectionné pour participer à la finale des Olympiades des métiers. Un concours dans lequel il va représenter l'Île-de-France à Caen en Normandie du 28 au 30 novembre. 

"Ce concours pour les jeunes, c'est au dessus des meilleurs apprentis de France", confie Alexandre Guibert. "C'est le concours le plus complet car il lie aussi bien l'artistique que le gustatif." Une aventure dans laquelle le jeune-homme s'est lancé il y a un an et demi, épaulé par ses chefs. "Je suis passionné de pâtisserie. J'ai toujours aimé les défis, les challenges. Alors j'y suis allé."  

Dix-neuf heures d'épreuves

Premier défi à relever et pas des moindres : apprendre les gestes techniques de la pâtisserie en se réorientant. "J'étais étudiant en médecine, j'ai tout lâché pour m'inscrire en CAP". Deuxième défi : travailler sans relâche pour être sélectionné dans ce concours. En plus de ses journées de travail, Alexandre Guibert s'est donc entraîné chez lui, les soirs et les week-ends, répétant les mêmes gestes, peaufinant ses recettes, pour que le jour J, tout soit parfait.

"Ca se joue au mental. Tous les jours, je me lève concours, et je me couche concours. Alors oui, c'est éprouvant."

La troisième étape, pour espérer gravir les marches du podium, elle se jouera dès jeudi : 19 heures d'épreuves réparties sur trois jours face à onze candidats chevronnés venus de toute la France. "Parmi les 11 finalistes, certains ont déjà plusieurs années de pâtisserie derrière eux, gagné plusieurs concours. Moi, j'arrive juste avec mon petit CAP." 

Ca se joue au mental. Tous les jours, je me lève concours, et je me couche concours. Alors oui, c'est éprouvant.

"Une visibilité énorme dans le métier"

Mais la différence se jouera surtout dans les réalisations demandées : entre les entremets, les chocolats moulés, trempés, les pièces de sucre d'art, les présentoirs en chocolat et les modelages de pâte à sucre. Celui qui sortira vainqueur de ce marathon ira ensuite disputer la finale internationale en Russie l'été prochain. Une finale remportée pour la dernière fois par des français en 2011 avec Alexis Bouillet.

Remporter ce concours, c'est une ouverture sur le monde, des propositions d'emploi un peu partout, une visibilité énorme dans le métier.

L'an dernier, Louis Agnellet est quant à lui monté sur la deuxième marche du podium. Médailles d'argent également pour Florence Lesage et Nicolas Pierot en 2015 et 2013. "Remporter ce concours, c'est une ouverture sur le monde, des propositions d'emploi un peu partout, une visibilité énorme dans le métier, rêve déjà Alexandre Guibert. On sait que derrière, il y a des portes qui s'ouvrent à un âge où elles ne pourraient pas s'ouvrir normalement."