Les étudiants qui se verront réquisitionner leur logement Crous durant les Jeux olympiques de Paris recevront une indemnité de "100 euros" et "deux places" offertes pour assister à des "épreuves olympiques".
À l'occasion des Jeux à Paris, plus de 2 000 étudiants vont devoir être relogés car leur logement Crous, organisme qui gère notamment les résidences étudiantes, sera réquisitionné pour loger les pompiers, soignants, forces de l'ordre et de la sécurité civile. Une décision qui suscite la polémique.
Le tribunal administratif de Paris a suspendu en référé la décision du Crous de limiter les baux d'occupation des logements étudiants en vue des JO de Paris 2024 au 30 juin. Après un recours du Crous, une audience devant le Conseil d'État doit avoir lieu "fin novembre-début décembre", a assuré source judiciaire.
"L'idée est de reloger ces étudiants pendant les deux mois d'été, juillet et août, sans aucun surcoût. Ce déménagement se fera, s'ils le désirent, au plus près de leur lieu d'études. Un accompagnement financier forfaitaire de 100 euros sera proposé à ceux qui devront déménager et deux places pour des épreuves olympiques leur seront offertes", a annoncé la ministre de l'Enseignement supérieur Sylvie Retailleau, dans une interview publiée jeudi dans Le Parisien.
"2 200 étudiants auront besoin d'être relogés"
"Tous les ans, en Île-de-France, 30% des logements Crous, soit 6 000 appartements, se retrouvent inoccupés durant l'été car les étudiants arrêtent leur bail pour des raisons diverses", rappelle Sylvie Retailleau.
C'était selon elle, "du bon sens que les logements vides pendant l'été participent à répondre aux besoins de logement rencontrés par les agents publics pendant les Jeux Olympiques et paralympiques". "Sur ces quelque 6 000 logements étudiants vides, l'idée sera d'en utiliser 3 200", dit la ministre qui précise que "2 200 étudiants auront besoin d'être relogés".
Par ailleurs, elle assure que "1 667 logements du village olympique et du village des médias", dont "1 300 en Seine-Saint-Denis", vont être reconvertis en logements étudiants après les Jeux Olympiques de Paris, à compter du "premier semestre de l'année universitaire 2024-2025".
Interrogée également sur les difficultés financières de certaines universités en France, Sylvie Retailleau a annoncé "une enveloppe de 100 millions d'euros distribuée en novembre aux universités confrontées à des coûts d'énergie élevés".