1er-Mai à Paris : la femme soupçonnée d'avoir agressé un pompier jugée le 1er juin

La femme soupçonnée d’avoir commis des violences sur un pompier lors de la manifestation organisée dimanche a été placée sous contrôle judiciaire dans l'attente de son procès. L'audience est renvoyée au 1er juin prochain devant le tribunal correctionnel de Paris.

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Elle devait passer en comparution immédiate mercredi après-midi : la femme de 38 ans soupçonnée d'avoir agressé un pompier lors du défilé du 1er-Mai à Paris a été placée mercredi sous contrôle judiciaire. Après 48 heures de garde à vue, elle avait été déférée mardi au parquet.

Sur les images prises lors de la manifestation et diffusées sur les réseaux sociaux, on voit la prévenue tenter de s’emparer de la lance à incendie d'un pompier, alors que ce dernier essaie d'éteindre un feu. La femme lui assène ensuite deux coups sur le casque, avant d'être maîtrisée. 

A l'audience, la mise en cause, très éprouvée et souvent en larmes, a fait valoir son droit d'obtenir le renvoi de son procès. Les cheveux attachés en chignon, avec une veste en jean, elle s'est présentée comme "salariée CDI formatrice dans le domaine de l'hygiène" après avoir été "aide-soignante pendant le Covid".

"Il y a quant à l'état d'esprit de madame des interrogations"

Dans l'attente d’une audience au fond, l'enjeu était de savoir si la prévenue ferait l'objet d'une mesure de contrainte. Alors que son procès a été renvoyé au 1er juin, le tribunal a finalement prononcé un contrôle judiciaire assorti d'une interdiction de manifester à Paris et de détenir ou porter une arme, ainsi que d'une expertise médico-psychologique.

Le procureur de Paris avait requis son placement en détention provisoire jusqu'au procès, une "mesure exceptionnelle" légitimée selon lui par la "certaine forme de dangerosité" de la mise en cause. "Il y a quant à l'état d'esprit de madame des interrogations", avait ainsi estimé le procureur. "Pouvez-vous dire au tribunal que vous n'irez plus en manifestation ?", avait demandé Me Alice Becker, l'une des avocates de la femme. Réponse de la prévenue : "C'est sûr à 100%, je signe tous les documents pour ça".

Me Alice Becker avait par ailleurs estimé la vie de sa cliente "détruite" par les 48 heures de garde à vue et la médiatisation des faits. Sa consœur Me Aïnoha Pascual avait quant à elle évoqué la "vie compliquée de mère isolée" de la mise en cause, qui est par ailleurs convoquée prochainement par la justice en tant que victime de violences, dans une autre affaire.

"Ça s'est pas du tout déroulé comme le résumé médiatique en a été fait"

Le 1er juin, l'audience au fond abordera les charges de "violences sur personne chargée d'une mission de service public, outrage, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations lors d'une manifestation et entrave à l'arrivée des secours destinés à combattre un sinistre dangereux pour les personnes". 

La femme "conteste une grande partie des faits", a déjà indiqué Me Alice Becker. Concernant les "violences, ça s'est pas du tout déroulé comme le résumé médiatique en a été fait", a estimé l’avocate. "Je ne comprends pas comment elle a pu entraver les secours puisqu'ils sont là, et que le feu a déjà été éteint", a-t-elle aussi avancé. 

Les deux avocates ont en outre annoncé une plainte contre le parquet de Paris et la police qu'elles accusent de "fuites massives et scandaleuses (d'informations) dans ce dossier" à la "médiatisation déplorable". Pour ce qui est du pompier, l’homme a un "préjudice moral" mais pas de blessure physique, a indiqué son avocat, Me Jérôme Andréi. Ce dernier défend aussi la brigade de sapeurs-pompiers de Paris, partie civile.

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