Mme A., une femme de 38 ans est suspectée d'avoir agressé un pompier, lors de la manifestation du 1er Mai dans le cortège parisien. Elle doit passer en comparution immédiate ce mercredi. Ses avocates vont demander le renvoi du procès.
A l'issue de 48 heures de garde à vue, Mme A., a été déférée au parquet en vue d'une comparution immédiate ce mercredi à partir de 13H30.
Dans la matinée de mercredi, ses avocates ont annoncé qu'elles allaient demander le renvoi du procès devant le tribunal correctionnel. "Nous allons solliciter le renvoi", a indiqué à l'AFP Me Aïnoha Pascual l'une des avocates qui défend Mme A. avec Me Alice Becker.
Le code de procédure pénale prévoit qu'une prévenue peut refuser d'être jugée le jour de sa comparution immédiate afin de pouvoir disposer d'un délai pour mieux préparer sa défense. Dans l'attente de la prochaine audience, dans un délai de quelques semaines, le tribunal correctionnel peut placer la prévenue en détention provisoire, notamment s'il estime cette mesure nécessaire pour garantir sa présence à son procès.
Le procès pourrait être reporté de quelques semaines
Elle sera jugée par le tribunal correctionnel de Paris pour "violences sur personne chargée d'une mission de service public, outrage, rébellion, participation à un groupement en vue de commettre des violences ou dégradations lors d'une manifestation et entrave à l'arrivée des secours destinés à combattre un sinistre dangereux pour les personnes".
Lors de la manifestation du 1er-Mai, cette femme a tenté d'empêcher un pompier d'éteindre un feu de palette dans le XIème arrondissement. Cette dernière a d’abord bousculé le pompier en tentant de s’emparer de sa lance, avant de lui porter des coups avec la main sur son casque.
Selon les informations de franceinfo, cette femme est une street medic. Les street medics sont les bénévoles présents dans les cortèges de manifestants, pour soigner d’éventuels blessés. Sur les images de l’agression, on distingue une croix blanche sur son sac à dos, qui permet aux street medics de se signaler.
Une habituée des défilés des gilets jaunes
Toujours selon les informations de franceinfo, cette femme est également une habituée des cortèges de gilets jaunes. Des appels à manifester en faveur du mouvement, lancés il y a encore quelques semaines, sont publiés sur son compte Facebook.
Elle se revendique également des convois de la liberté, créés par des chauffeurs routiers au Canada pour dire leur opposition aux mesures sanitaires. Elle se présente aussi comme une militante contre le pass sanitaire.
Le préfet de police de Paris se porte partie civile
Quelques heures avant le procès de la suspecte, la préfecture de police indique sur Twitter que "Le préfet de police de Paris s'est porté partie civile en soutien du sapeur-pompier agressé lors de la manifestation du 1er-Mai".