Agression à la gare du Nord : un homme susceptible d’avoir logé le suspect en garde à vue

Alors que la garde à vue de l'homme qui a blessé six personnes mercredi à la gare du Nord à Paris a été levée jeudi en fin d'après-midi pour une nouvelle intervention médicale, un homme susceptible de l’avoir logé a été placé en garde à vue.

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Suite à l’agression à la gare du Nord mercredi matin, la garde à vue du principal suspect a été levée temporairement, confirme le parquet de Paris. L'agresseur - blessé par balles par des policiers - a été opéré mercredi, avant d'être placé en garde à vue dans la soirée, son état de santé ayant alors été jugé compatible avec une telle mesure.

Mais la garde à vue a été levée jeudi en fin d'après-midi pour permettre au suspect de subir une nouvelle intervention médicale. "Son identité n’a toujours pas été formellement établie à ce stade",  précise le parquet de Paris.

Dans le cadre de l'enquête, deux autres hommes ont aussi été placés en garde à vue. L'un d'eux, susceptible d'avoir logé le principal suspect, l'a été dès mercredi soir. La mesure a été prolongée jeudi soir, indique le parquet de Paris. L'autre homme, susceptible d'avoir échangé avec l'agresseur peu avant les faits, a également été placé en garde à vue jeudi matin. Il a été libéré en fin d'après-midi, sans poursuites à ce stade.

Les raisons qui ont poussé l'agresseur - un homme d'une vingtaine d'années - à s'en prendre à plusieurs personnes dans la gare du Nord restent indéterminées à ce stade. D’après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, qui s'est rendu sur place mercredi, l’homme n'avait rien formulé oralement lors de l'attaque.

L'identité de l'agresseur fait encore l'objet de vérifications

Mercredi vers 6h45, l’individu s’est "soudainement mis, sans raison apparente à ce stade, à frapper une première victime avec son arme, victime à laquelle il a asséné une vingtaine de coups" avec un "crochet métallique", a indiqué de son côté la procureure de Paris Laure Beccuau, dans un communiqué.

L’homme avait été touché deux fois au thorax et une fois au bras après qu'un policier de la police aux frontières (PAF), en uniforme et en service, et un autre de la brigade des réseaux franciliens (BRF), en civil et hors service, qui se trouvaient tous les deux sur les lieux avaient ouvert le feu. Selon une source policière, deux policiers de la PAF étaient en patrouille au niveau de l'escalier d'accès à l'Eurostar au moment des faits.

L'un d'eux a tenté de ceinturer l'agresseur, qui l'a blessé avec son poinçon. Son collègue a alors ouvert le feu, tandis que le policier de la BRF, alerté par le bruit, est aussitôt arrivé et a lui aussi tiré avec son arme. L'Inspection générale de la police nationale (IGPN) a été saisie, comme il est d'usage après des tirs effectués par des policiers. Au total, six personnes ont été blessées par le jeune homme. D’après le parquet, 

D’après le parquet, l'identité de l'homme fait encore l'objet de vérifications. Il est "enregistré sous plusieurs identités dans le fichier automatisé des empreintes digitales alimenté par ses déclarations au cours de précédentes procédures dont il a fait l'objet", a expliqué Laure Beccuau. Les enquêteurs doivent désormais déterminer si l’une de ces identités est la bonne. 

Selon Laure Beccuau, il "pourrait" être né en Algérie ou en Libye. L’individu serait connu pour des faits de droit commun.

Avec AFP.

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