La cour d'appel de Paris devait initialement rendre sa décision concernant la contamination à l'amiante de l'Université de Jussieu ce mercredi 14 juin. Finalement, le rendu a été reporté au 5 juillet dans cette affaire qui a débuté il y a plus de 25 ans en 1996.
La cour d'appel de Paris se prononcera sur l'affaire de l'intoxication à l'amiante sur le campus de l'Université de Jussieu à Paris le 5 juillet prochain, et non le mercredi 14 juin.
En février 2022, un non-lieu a été prononcé dans cette affaire. Le comité antiamiante Jussieu et l'Association nationale des victimes de l'amiante (AVA) ont fait appel de cette ordonnance. La chambre de l'instruction a tenu une audience le 25 janvier sur le sujet.
Dans leur ordonnance de février 2022, les trois magistrats du pôle santé publique de Paris ont estimé qu'il n'existait pas de charges suffisantes pour renvoyer en procès l'université ou ses anciens responsables pour blessures, homicides involontaires ou mise en danger de la vie d'autrui.
Des mobilisations dès les années 1970
Cette affaire a démarré en 1996. Cependant, dès les années 1970, des mobilisations ont eu lieu pour dénoncer les intoxications par l'amiante utilisé dans le cadre de la construction des bâtiments du campus.
En 2021, des victimes de l'amiante ont déposé une citation devant le tribunal judiciaire de Paris. Elles demandaient le procès de 14 personnes pour " homicides et blessures involontaires" et "complicité de tromperie aggravée."
En 2017, une expertise judiciaire jugeait impossible d'évaluer de manière certaine le moment auquel les salariés de l'université furent exposés à cette fibre cancérigène.