Dans cet entretien, Anne Hidalgo fait part de son mécontentement face à la façon dont a été mis en place ce deuxième confinement. "Pour tout dire, il n'y a pas eu beaucoup de dialogue avec le gouvernement avant ces mesures. Nous les avons apprises par la presse", indique-t-elle.
L'édile a écrit au Premier ministre Jean Castex mercredi 28 octobre pour lui faire des propositions quant à l'organisation de ce reconfinement. Si quelques unes de ses propositions ont été mises en place (ouverture des marchés, des services publics, des piscines scolaires, des parcs et des jardins...), certaines sont restées lettre morte. Anne Hidalgo avait notamment demandé à ce que les musées et bibliothèques restent ouverts avec un protocole sanitaire plus lourd.
Un plan pour les plus démunis et une direction de la santé publique
"Mais le temps n'est pas aux regrets, il faut agir maintenant", déclare la maire de Paris. Elle annonce alors un plan "pour les plus démunis". Avec la préfecture, la mairie cherche de nouvelles solutions d'hébergement d'urgence pour les personnes sans-abri, notamment en indentifiant des lieux inoccupés, qui pourraient aussi servir à organiser des distributions alimentaires.Un renforcement des maraudes est prévu. Anne Hidalgo lance un appel au volontariat aux Parisiens qui vont bien. Les personnes âgées isolées, les personnes handicapées et les femmes de victimes conjugales sont également ciblées par ce plan.
Enfin, la maire annonce la création d'une "direction de la santé publique", une nouveauté à Paris. Dirigée par une femme médecin, Elisabeth Hausherr, cette direction vise à créer du lien entre les lieux de santé parisiens, les maires d'arrondissement et les acteurs privés et publics.