La rue de Rivoli définitivement interdite aux voitures individuelles

Les pistes cyclables provisoires, les fameuses "coronapistes", seront pérennisées selon la maire de Paris, Anne Hidalgo. Elle a par ailleurs confirmé que rue de Rivoli, seuls les vélos, bus et taxis pourront y circuler.

Voilà qui ne devrait pas enterrer la hache de guerre entre les automobilistes et les cyclistes. Anne Hidalgo, maire (PS) de Paris, a annoncé que les 50 km de pistes cyclables provisoires créées après la période de confinement seraient maintenues.

"Oui elles seront pérennisées. D'abord parce qu'il y a beaucoup d'usagers. Mais aussi parce que le vélo est devenu à Paris un moyen de transport domicile-travail et que cela diminue la pollution", a-t-elle affirmé sur Europe 1 mercredi 16 septembre.

Et d'ajouter : "Sur la rue de Rivoli, il y aura cette file qui sera réservée aux taxis, aux bus et à un certain nombre de véhicules autorisés", confirmant l'interdiction de circuler aux voitures individuelle sur ce grand axe est-ouest parisien.

"On a déjà fermé des berges. Ils veulent la réduire la densité du périphérique. Vous voyez ce qui va arriver ?", réagissait un automobiliste au volant de sa voiture, coincé dans un embouteillage.

"Pour moi qui suis artisan et qui me déplace toute la journée en voiture sur Paris, cela devient une véritable horreur", pestait un autre.
 

La difficile question du report de la circulation

Le report de la circulation est bien difficile à quantifier. Déjà lors de la piétonnisation des voies sur berge, détracteurs et partisans de la mesure s'étaient battus à coup d'études contradictoire pour démontrer que le trafic routier était reporté pour les premiers, "évaporé" pour les seconds.

Une position encore maintenue par la majorité communale. "C'était logique que la rue de Rivoli garde sa vocation nouvelle qui est à la fois de servir les vélos, mais d'abord les piétons qui sont sur les trottoirs et puis les usages qui sont autorisés. Le volume de la circulation automobile diminue constamment. On n'observe pas des reports qui soient en excès des congestions pré-confinement", indique ainsi Ariel Weil, maire (PS) de Paris Centre.

Selon les mouvements enregistrées par la mairie et accessible au public, il y a bien une augmentation du trafic sur le mois de septembre 2020. Mais les chiffres montrent une augmentation générale sur le quartier central de Paris, autour de la place du Châtelet. Des chiffres qui tendent plutôt à montrer un retour de l'usage de la voiture depuis l'épidémie de Covid-19.

Boom du vélo

Ce qui est sûr, c'est qu'à Paris, le trafic des vélos est en plein essor. Sur les deux bornes qui enregistrent le nombre de passages de vélo rue de Rivoli, les chiffres sont éloquents. Sur le mois de septembre 2020, il y a déjà plus du double de passage que ceux enregistrés le même mois de l'année précédente."Il y avait une dynamique en faveur du vélo avant-même le confinement. Il y a eu un boom du vélo au moment du déconfinement. Aujourd'hui les ventes de vélos explosent. Si vous voulez en acheter un aujourd'hui à Paris, c'est compliqué parce qu'il n'y a pas de stocks. Cela va sans doute continuer dans les mois et les années qui viennent", indique Jean-Sébastien Catier, président de l'association Paris en Selle.

Des chiffres en trompe l'œil ? Septembre 2020 est un mois particulièrement chaud donc favorable à la pratique du vélo. Reste à savoir si cet engouement va perdurer durant les mois froids.
 
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