Voies sur berge : après 2 ans de procédure, la piétonnisation confirmée par la justice

Le tribunal administratif de Paris a validé le deuxième arrêté de la Ville de Paris qui interdit la circulation automobile sur les bords de Seine. Mettra-t-il fin à deux ans de procédure judiciaire et de combat politique ?

 

Lundi, la cour administrative d'appel avait confirmé l'annulation de la piétonnisation des voies sur berges. Selon elle, l'étude d'impact n'avait pas pris en compte toutes les conséquences sur la pollution et la circulation liées à cette fermeture. Jeudi, le Tribunal administratif de Paris a confirmé l'interdiction de la circulation sur les voies en validant un deuxième arrêté pris par la municipalité. Cette fois l'argument de la Ville n'était plus la qualité de l'air mais la défense du patrimoine. Les voies sur berges sont un site classé par l'Unesco. L'argument a donc été entendu.
 


Deux ans de bataille judiciaire et politique

Si la piétonnisation des voies sur berge est validée par la justice, il faudra encore du temps pour mettre tout le monde d'accord. Aggravation de la pollution atmosphérique, déplacement des bouchons, pour les uns cette mesure est jugée inutile. Voies rendues aux piétons et aux circulations douces, diminution de la place de la voiture dans la capitale, pour les autres le bénéfice est bien réel. 
 

Cette mesure phare du plan anti-voiture de la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, demeure également une bataille politique.Valérie Pécresse présidente (LR) de la région et avec de nombreux élus de droite s'y sont farouchement opposé.

Deux ans d'expertise sur la pollution, le trafic, deux ans de recours devant la justice. Des  riverains, des commerçants, des fédérations d’automobilistes, l’Association des maires franciliens ont porté devant les tribunaux neuf requêtes. Aucune n'a abouti en leur faveur. Mais selon le quotidien Le Monde, une association d'automobilistes, l’Union pour la défense de la liberté et de l’égalité de circuler motorisé, envisage de faire appel. 

De son côté, le groupe d'opposition Les Républicains et Indépendants, estime que le tribunal administratif "vient de mettre un terme à un feuilleton en justice de deux ans" mais qu'il est désormais "urgent de réduire la pollution" dans les zones affectées par le report de circulation

Agnès Evren, chef de file de la Fédération Les Républicains de Paris a rappelé le bilan catastrophique selon elle de cette fermeture à la circulation.
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