Après avoir filmé, des collégiens parisiens en "classe médias" s'exercent au montage, et ce n'est pas chose facile

Cinq élèves de quatrième d'un collège parisien découvrent le reportage TV. Ils sont d'abord allés filmer une association de recyclage des déchets et, confrontés maintenant au montage, ils se rendent compte de l'ampleur de la tâche.

Le travail est plus ardu qu'annoncé. Les cinq élèves en "classe médias", sélectionnés pour faire un reportage TV, ne savent pas par où commencer. La veille, mardi 28 janvier, ils sont partis interviewer des membres de l'association Stu-Dio qui transforme des déchets en objets design.

Mais oubliées, les notes d'hier, il faut se rappeler ce que "Stu-Dio" veut dire. Heureusement, la professeure encadrante, Sophie Naillou, est là pour leur remémorer : "Système de Transition Universel - Do-it-Ourselves".

Rapidement, d'autres interrogations leur viennent à l'esprit : que veut-on raconter ? Comment organiser le reportage ? Mme Naillou se veut rassurante : "écrivez d'abord, je corrigerai ensuite les fautes".

Et l'une des élèves, Lucie, de demander à son camarade Tom : "T'as vraiment tout retenu de ce que l'on a vu hier ? C'est comme si on faisait un reportage sur le soleil et que la seule chose que l'on disait, c'est qu'il est jaune !"

 

"Pas d'esprit critique face aux médias, à leur âge"

Quatorze élèves de 4e ont choisi cette option au collège Saint-Exupéry (Paris XIVe), animée par leur professeure de français. Écriture d'articles, réalisation d'une émission de radio ou de photos de presse, les élèves découvrent ce qu'est le journalisme, mais aussi la vérification de l'information.

"Ils n'ont pas d'esprit critique face aux médias à leur âge. Quand on leur donne une nouvelle, ils sont incapables de dire si elle est vraie, si elle a été vérifiée et ils ont tendance à la croire. Le programme leur permet de lutter contre une crédulité et d'avoir un esprit averti pour tout ce qui leur est donné comme information", déclare Mme Naillou.

Alban, qui fait partie des cinq élèves prenant part à la création du reportage TV, raconte avoir acquis de nouveaux réflexes. "Par exemple, avec le coronavirus, j'ai vu un article qui disait qu'il y avait 30 morts en France. Avant j'y aurais cru. Mais là j'ai vérifié et j'ai lu qu'il n'y avait que 3 malades", abonde le jeune garçon.
 

"Formidable outil pédagogique"

Pour la professeure, c'est aussi un moyen d'enseigner la langue française de façon plus pratique : "D'un point de vue de professeure de français, c'est magique. Quand ils écrivent des brèves ou que je leur fais composer la Une d'un journal, l'exercice est passionnant. Dans la classe médias, ils sont extrêmement actifs, alors qu'en classe, ils sont plutôt dans l'écoute", poursuit-elle.

Et pour les élèves comme Minh, filmer "ses vacances" avec son téléphone portable ne sera désormais plus pareil : "avant je ne faisais attention à rien, maintenant, je cadre, je fais le point".
 Cette initiation aux médias a été animée par un journaliste de France 3 Île-de-France dans le cadre de la semaine de l'éducation de France TV.
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