L'agression vendredi matin de militaires de l'opération Sentinelle au Carroussel du Louvre à Paris est "visiblement" une "tentative d'attaque à caractère terroriste", a affirmé le Premier ministre Bernard Cazeneuve.
"Un fonctionnaire qui était en charge de la sécurité a été agressé, visiblement dans le cadre d'une tentative d'attaque à caractère terroriste. Il faut être prudent, mais j'ai cette information", a déclaré le chef du gouvernement en déplacement à Bayeux, en exprimant sa "reconnaissance" et sa "gratitude" aux forces de sécurité.
"On ne dira jamais assez à quel point les militaires, les représentants des forces de sécurité, de renseignement, les préfets, agissent quotidiennement en donnant le meilleur d'eux-mêmes dans un contexte de tension forte, pour faire en sorte que les attentats ne se produisent pas et que la protection de nos concitoyens soit assurée", a affirmé le Premier ministre, en interrompant son discours officiel à la tribune.
Le parquet antiterroriste s'est immédiatement saisi de l'enquête. L'enquête est ouverte pour "tentatives d'assassinats aggravés en relation avec une entreprise terroriste et association de malfaiteurs terroriste criminelle", précise le parquet. Les investigations sont confiées à la section antiterroriste de la Brigade criminelle (SAT) et à la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Cette attaque survient dans un contexte de menace jihadiste élevée en France, frappée par une série d'attentats jihadistes sans précédent depuis plus de deux ans.
Selon le préfet de police, l'assaillant, armé d'au moins une machette, "s'est précipité sur les policiers et les militaires" au Carrousel du Louvre, près du musée, a proféré des menaces et crié "Allah Akbar". Le militaire a tiré cinq balles et atteint au ventre l'assaillant.