Après avoir rejeté la demande d'extradition formulée par Paris du cerveau présumé de l'attentat de la rue des Rosiers, la justice jordanienne va réexaminer l'affaire. L'attentat avait six morts, en 1982, dans la capitale française.
Le cerveau présumé de l'attentat de 1982, qui avait six morts, rue des Rosiers, à Paris, sera-t-il un jour extradé vers la France, conformément au souhait de la justice française ? La cour de cassation d'Amman, en Jordanie, vient en tout cas d'annuler une décision du tribunal de première instance, qui avait rejeté, en octobre dernier, la demande formulée en ce sens par Paris.
Quatre mandats d'arrêts internationaux
Dans le collimateur de la justice française : notamment Souhair Mouhamed Hassan Khalid al-Abassi, alias Amjad Atta, un Jordanien d'origine palestinienne, soupçonné d'avoir organisé l'attaque contre un restaurant juif, rue des Rosiers. En 2015, Paris avait émis quatre mandats d'arrêt internationaux contre des membres présumés du commando.► LIRE aussi : Il y a 30 ans, l’attentat de la rue des Rosiers à Paris faisait six morts
"La cour de cassation a estimé que le tribunal de première instance et la cour d'appel n'ont pas vérifié l'accord d'extradition signé entre le royaume et la France", entré en vigueur en août 2015, rapporte l'AFP de source judiciaire. La Jordanie n'accepte que très rarement d'extrader ses citoyens vers d'autres pays. Suite à cette décision de la justice jordanienne, le dossier repart donc en première instance.