75 ans déjà que Paris est libéré. En 1940, l'Ordre de la Libération est créé par le chef des "Français libres". De Gaulle entend ainsi distinguer tous ceux qui l'ont rejoint pour refuser la défaite. Une collection de BD dresse leur portrait. Les deux premiers d'entre eux : Leclerc et Messmer.
Qui sont les 1 038 compagnons de la Libération ? Une véritable armée de l'ombre, parmi les premiers Français à trouver refuge à Londres, suite à l'appel du général de Gaulle le 18 juin 1940. Le 16 novembre suivant, ce dernier crée cet ordre afin d'unir toutes les volontés engagées dans la lutte contre l'occupant nazi. Aujourd'hui, ils ne sont plus que quatre encore en vie. C'est bien à chacun de ces compagnons que les éditions Grand Angle ambitionnent de rendre hommage. Les deux premiers titres de la collection sont consacrés au Général Leclerc, l'homme qui commanda la 2ème DB et libéra Paris, et à Pierre Messmer, l'homme du 17 juin.
Comment Philippe de Hauteclocque, plus connu sous son nom de guerre "Leclerc", a-t-il réussi à s'emparer de Koufra, une minuscule oasis libyenne perdue à plus de 1 500 km de son camp de base, mais tenue par l'armée italienne retranchée dans un fortin ? L'historien seine-et-marnais Jean-Yves Le Naour construit un scénario de BD habile qui rend passionnant cet épisode fondateur du futur libérateur de Paris.Besoin de conseils pour ce #VendrediLecture ? @ligne_claire vous recommande « Général Leclerc » et « Pierre Messmer », les nouvelles bandes dessinées des éditions @grand_angle qui mettent à l’honneur des Compagnons de la Libération.
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Une aventure rocambolesque
Fin 1940, Philippe de Hautelocque n'est alors qu'un colonel à la tête d'une colonne de 400 hommes, de 56 véhicules dont des camions totalement indaptés à la guerre dans le désert, d'un vieux canon de 75 et de vieilles pétoires datant de 1914 avec trop peu de munitions pour espérer conquérir quelque territoire que ce soit. Pourtant, avec ses hommes - pour la plupart des Tchadiens et des Camerounais - il tente le pari fou de venir à bout de l'armée italienne bien mieux équipée en soldats et en matériel.Le dessinateur Frédéric Blier imprime l'énergie à cette aventure qui tient tout du rocambolesque, et qui pourtant conduira Leclerc et ses lieutenants à prêter le serment de Koufra : ne déposer les armes que le jour où les couleurs de la France flotteront sur la cathédrale de Strasbourg. Serment tenu le 23 novembre 1944.Les soldats africains représentaient les deux tiers de l'armée française en 1944 mais leur contribution a été occultée. Lisez l'article https://t.co/WzUsge2qCp pic.twitter.com/e5QvwtV3jg
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L'histoire de l'amateur de Gauloises bleues, Pierre Messner, se révèle tout autre. Le scénario de cette seconde bande dessinée a été confié à Catherine Valenti, une première pour cette historienne spécialiste de l'histoire des femmes (les Femmes qui s'engagent sont dangereuses – édition Gründ).
Tout commence le 17 juin 1940
Quand Messmer entend à la radio le maréchal Pétain appeler les Français à cesser le combat face à l'Allemagne nazie. Une trahison qui amène le sous-lieutenant a quitté l'armée avec Jean Simon, soldat comme lui.Toutes les étapes de leur périple sont contées par le dessinateur Philippe Tarral : de l'acte de piraterie initial - la prise du cargo le Capo Olmo pour rejoindre l'Angleterre - aux combats dans les rangs de la France Libre à travers différents pays (Erythrée, Palestine, Syrie, Lybie…) avant de retourner à Londres et de participer au Débarquement.Avant d'être un homme politique et d'entrer à l'Académie française, Pierre Messmer a d'abord été engagé dans les Forces françaises libres. Retrouvez son parcours en bande dessinée.
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Autant de noms et d'histoires à découvrir également au Musée de l'Ordre de la Libération, aux Invalides à Paris(7e) et une vidéo pour découvrir le bluff du général Leclerc et ses hommes à Koufra.