Le candidat LREM a annoncé ce vendredi 14 février qu'il retirait sa candidature à la mairie de Paris suite à la diffusion de vidéos et d'échanges à caractères sexuels sur internet.
Benjamin Griveaux a annoncé ce vendredi 14 février qu'il retirait sa candidature à la mairie de Paris. Ce retrait soudain fait suite à la diffusion jeudi 13 février sur les réseaux sociaux de vidéos et d'échanges à caractère sexuel non authentifiés.
Le lien comprenant la vidéo à caractère sexuel a été publié jeudi 13 février sur Twitter. Joachim Son-Forget, un député sans étiquette depuis qu'il a quitté LREM, très actif sur Twitter, a partagé un lien à 18h15 mentionnant des "vidéos sexuelles affligeantes incriminant Benjamin Griveaux".
Dès le début de la polémique sur les réseaux sociaux, le candidat LREM et ancien porte-parole d'Emmanuel Macron avait annulé ses interviews prévues sur RTL et Europe 1. Il avait également annoncé qu'il ne participerait pas au débat prévu avec les autres candidats à la mairie de Paris qui devait avoir lieu ce vendredi matin.
Priorité à sa famille
Le candidat s'est exprimé lors d'une allocution au cours de laquelle il dénonce "des attaques ignobles mettant en cause [sa] vie privée". Il a expliqué mettre sa famille avant son projet pour Paris : "Je ne souhaite pas nous exposer davantage ma famille et moi. Cela va trop loin". Il estime que le projet pour la ville "vivra mieux" sans lui. "Les Parisiens méritent un campagne digne", a-t-il conclu.Son avocat Richard Malka a annoncé à franceinfo qu'il "poursuivra toutes les publications qui violeront la vie privée" de Benjamin Griveaux.
? "Je ne souhaite pas nous exposer davantage ma famille et moi quand tous les coups sont désormais permis. Cela va trop loin. C'est pourquoi j'ai décidé de retirer ma candidature" - Retrouvez la déclaration complète de Benjamin #Griveaux #AFP pic.twitter.com/Iue21rR8ly
— Agence France-Presse (@afpfr) February 14, 2020
D'après le journal Libération, l'artiste activiste russe Piotr Pavlenski serait à l'origine de la diffusion de la vidéo. Le journal écrit :
Piotr Pavlenski nous a téléphoné jeudi soir. Dans un français mâtiné d’accent de l’Est, l’artiste activiste explique : «C’est quelqu’un qui s’appuie en permanence sur les valeurs familiales, qui dit qu’il veut être le maire des familles et cite toujours en exemple sa femme et ses enfants. Mais il fait tout le contraire. Ça ne me dérange pas que les gens aient la sexualité qu’ils veulent, ils peuvent même baiser des animaux, pas de problème, mais ils doivent être honnêtes. Mais lui veut être le chef de la ville et il ment aux électeurs. Je vis désormais en France, je suis parisien, c’est important pour moi.»
Des réactions à propos de la diffusion des vidéos
Des personnalités politiques ont réagi sur Twitter suite à l'annonce de Benjamin Griveaux. Cédric Villani adresse son soutien à l'ex-candidat et à sa famille. Ce candidat à la maire de Paris, qui avait perdu l'investiture LREM contre Benjamin Griveaux, voit cet événement comme une "menace grave pour notre démocratie".
Rachida Dati, la candidate du parti Les Républicains, estime dans un communiqué que "les Parisiens méritent une campagne apairsée et digne, à la hauteur des enjeux majeurs pour l'avenir de Paris".J’adresse à Benjamin Griveaux, ainsi qu’à sa famille, mon soutien plein et entier dans cette épreuve. Je prends acte de sa décision difficile. L’attaque indigne qu’il subit est une menace grave pour notre démocratie.
— Cédric Villani (@VillaniCedric) February 14, 2020
Paris et les Parisiens méritent une campagne digne et apaisée, à la hauteur des enjeux de notre ville.
— Rachida Dati ن (@datirachida) February 14, 2020
Nous continuons à porter notre projet avec ambition et détermination. Il est temps de prendre de la hauteur. pic.twitter.com/zmWa882LuN
Une tête de liste en suspend
Pour le moment, la question de la succession à la tête de la liste LREM pour la mairie de Paris reste incertaine. "Ce n'est pas un moment facile de la campagne. Je ne peux m'exprimer sur la succession. Chacun s'exprimera officiellement en temps voulu pour vous dire ce que le collectif décidera", a déclaré Marlène Schiappa peu après la déclaration de Benjamin Griveaux. Quant à la possibilité de gagner cette élection, la secrétaire d'Etat s'est contentée de répondre : "Nous verrons."Stanislas Guerini, délégué général de LREM, a exprimé son respect et de la gratitude envers Benjamin Griveaux qui "a fait passer le collectif" avant sa personne. Il a révlé qu'il réunirait "dans les prochaines heures" les cadres du parti pour réfléchir à la meilleure solution concernant la candidature LREM à la mairie de Paris. La réunion aura lieu à 14 heures.