Blé : moissons désastreuses en Île-de-France

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Pour être meunier, le blé doit atteindre un certain poids et présenter un pourcentage important de protéines.
Reportage : S. Mussier / M. Lompageu / L. Dubos ©France 3 PIDF

Le ministre de l'Agriculture promet d'activer des mécanismes de d'aide pour les producteurs de blé "dans des délais record". Les professionnels du secteur sont confrontés à la pire moisson depuis 40 ans. En cause, la météo pluvieuse qui plombe les rendements et la qualité.

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Thierry Perche cultive du blé à Saint-Mars-Vieux-Maisons (Seine-et-Marne) depuis près de 46 ans. Sa moisson s'est achevée la semaine dernière et elle n'est pas bonne. C'est même sa pire année après celle de la grande canicule de 2016.

Depuis l'automne dernier, les pluies incessantes ont affecté les cultures. En plus d'un mauvais rendement, la moisson de Thierry n'est pas assez qualitative pour être vendue en blé meunier et servir à la fabrication de la farine. Son blé sera donc majoritairement vendu en tant que fourrager, destiné à l'alimentation animale. "On a 80% de blé fourrager et 20% de blé meunier cette année", précise Thierry Perche.

Thierry peut entreposer jusqu'à 270 mètres cubes de blé dans chacune de ces cases. Cette année, elles sont à moitié vides. © France 3 PIDF

Le blé meunier est vendu en moyenne 220 euros / la tonne contre 180 euros / tonne pour le fourrager. La perte s'annonce donc importante pour l'agriculteur qui a déjà vu sa moisson réduite de moitié.

Une situation préoccupante partout en France

Partout en France, le constat est le même : trop de blé fourrager français va se retrouver sur le marché international, le rendant difficile à écouler. Selon Clément Gautier, analyste de marchés Horizon Soft Commodities : "Le blé partira mais la question c'est : pour combien ?".

Pour être meunier, le blé doit atteindre un certain poids et présenter un pourcentage important de protéines. © France 3 PIDF

C'est donc une vente à perte qui attend sûrement Thierry et ses collègues agriculteurs. Deux solutions s'offrent à eux pour compenser ces pertes : faire jouer l'assurance "aléas climatiques" comme en 2016 ou demander un plan de soutien au gouvernement. 

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