Le boxeur Christophe Dettinger jugé ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris

Christophe Dettinger, l'ancien boxeur "gilet jaune", comparaît ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris pour avoir frappé des gendarmes le 5 janvier dernier. L'ancien champion de France des lourds légers risque jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende.

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Christophe Dettinger, l'ancien boxeur "gilet jaune" comparaît ce mercredi au tribunal correctionnel de Paris pour avoir frappé des gendarmes le 5 janvier dernier. L'ancien champion de France des lourds légers risque jusqu'à sept ans de prison et 100 000 euros d'amende pour "violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique".
Surnommé le "gitan de Massy", l'homme de 37 ans avait déjà été jugé en comparution immédiate le 9 janvier. A la barre, celui qui est aujourd'hui fonctionnaire territorial dans une mairie de l'Essonne, avait reconnu avoir perdu le contrôle :

Je regrette mes actes. Quand je vois ces images, je ne suis pas fier de moi. J'ai pas eu le contrôle après avoir vu des gendarmes matraquer un jeune homme et une femme au sol.

Tandis que les avocats des deux gendarmes blessés avaient dénoncé des "violences graves, méthodiques, froides, réitérées", les avocats de Christophe Dettinger avaient au contraire évoqué un accès de colère "incontrôlée qui a duré deux minutes". Ils avaient également insisté sur son profil de père de famille, inséré professionnellement et n'ayant jamais eu maille à partir avec la justice. L'ancien boxeur était toutefois resté en détention. 

Les violences qui sont reprochées à ce "gilet jaune" devenu un symbole du mouvement ont éclaté le samedi 5 janvier lors d'affrontements entre manifestants et forces de l'ordre sur la passerelle qui relie les deux rives de la Seine au niveau du Jardin des Tuileries. Plusieurs vidéos ont capté une séquence d'une grande violence où l'on voit Christophe Dettinger frapper un premier gendarme à terre et asséner une série de coups de poings à un de ses collègues, abrité derrière son bouclier. Ils se sont respectivement vu prescrire 15 et 2 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Un mois après les faits, l'un des gendarmes n'a toujours pas repris le travail. 
 

"S'il n'avait pas enlevé ce policier, je serais morte d'un pneumothorax"

Christophe Dettinger a affirmé plusieurs fois qu'il avait frappé les gendarmes pour secourir une femme qui était frappée par ces derniers. Elle sera entendue ce mercredi comme témoin. Lundi, elle a posté une longue vidéo sur Facebook dans laquelle elle prend la défense du boxeur.

Si Christophe Dettinger n'avait pas enlevé ce policier qui me frappait à coups de matraque et de chaussures coquées, je serais morte d'un pneumothorax (...). Alors oui je ne marque pas facilement je n'avais pas d'hématomes énorme etc. La lèvre, ça a été l'intérieur qui a été éclaté pas l'extérieur. L'arcade elle a été gonflée avec un petit hématome. Ensuite c'est ma poitrine qui a pris donc elle est toujours gonflée. J'ai des hématomes et des contusions internes au niveau des poumons. J'ai eu près de 20 jours d'ITT sans compter le côté psychologique qui est encore plus important...

Cette femme indique également avoir déposé une plainte à l'IGPN contre l'un des gendarmes. "Ce même policier qui m'a frappé à terre, c'était certainement pour me tuer. Donc j'ai porté plainte contre lui à l'IGPN jeudi."

1800 condamnations depuis le début du mouvement

Cette semaine, un autre "gilet jaune", figure du mouvement, sera jugé. Eric Drouet doit comparaitre vendredi pour l'organisation d'une manifestation "sans autorisation".
D'après le Premier ministre Edouard Philippe, la justice a prononcé près de 1800 condamnations depuis le début du mouvement des "gilets jaunes" à la mi-novembre. 1422 personnes sont encore en attente de jugement.
En outre "plus de 1.300 comparutions immédiates ont été organisées et 316 personnes ont été placées sous mandat de dépôt", a rapporté le ministre à l'Assemblée nationale.

   
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