CARTE. Plomb à Notre-Dame : par où est passé le panache de fumée après l’incendie ?

Les autorités publient ce mercredi une cartographie des prélèvements de poussières de plomb au sol menés à Paris, depuis l'incendie de Notre-Dame. L’occasion d’observer le passage du panache de fumée, modélisé en ligne.

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Par où est passé le panache de fumée, et où ont été réalisées les analyses de plomb ? L'Agence régionale de santé (ARS) d'Île-de-France publie ce mercredi une « cartographie dynamique » en ligne des prélèvements de poussières de plomb au sol depuis l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris, en avril dernier.

La carte, consultable juste ici, recense l’emplacement des différents prélèvements effectués sur l'espace public, par les pouvoirs publics ou les communes. Fin octobre, on comptait un total de 1 072 mesures de taux de plomb pratiquées sur des enfants et des jeunes dans les zones les plus proches de la cathédrale - soit le 1er, le 4e, le 5e, le 6e et le 7e arrondissements.

En tout, 12 cas dépassaient le seuil de déclaration obligatoire de saturnisme (fixé à 50 microgrammes de plomb par litre de sang), « ce qui reste au niveau de la population globale, mais ne présente pas à ce stade de surcontamination », d’après le directeur régional de l'ARS Aurélien Rousseau.

150 kilos de poussières de plomb relâchées dans l'atmosphère

Dans 11 de ces 12 cas, « on a trouvé une source de contamination à domicile », par exemple une présence de plomb dans les immeubles haussmanniens, selon Aurélien Rousseau. Pour ce qui est des 1 060 autres cas, 96 ont révélé un seuil de vigilance, ce qui nécessite un contrôle à six mois. Les tendances relevées jusqu’ici sont ainsi confirmées.

La plateforme permet aussi d’observer une modélisation du panache de fumée dégagé lors du feu, réalisée par l'Ineris (Institut français de l'environnement industriel et des risques). Si l’établissement public admet une « incertitude importante », il estime à 150 kilos les poussières de plomb relâchées dans l'atmosphère, pour 460 tonnes de plomb dans la toiture et la flèche de la cathédrale.L'Ineris précise aussi la trajectoire du panache vers l'ouest : la fumée s'est étirée jusqu'à Mantes-la-Jolie dans les Yvelines et, d’après les trois scénarios modélisés, ce sont les quartiers parisiens ou de la proche banlieue situés sur le chemin du panache qui ont été les plus touchés. Suite à la modélisation, l’ARS a ainsi fait réaliser une centaine de prélèvements supplémentaires courant novembre.

Le parvis « durablement surveillé »

Résultat : dans les Yvelines et les Hauts-de-Seine, aucune mesure n'a dépassé 300 microgrammes par mètre carré, pour une valeur repère de 5 000 µg/m2 au-delà de laquelle l'ARS met en place des dépistages ciblés et des opérations de décontamination. Pour ce qui est de Paris, toutes les mesures ont été inférieures à 1 000 µg/m2, sauf une à 1 400. Laurence Rouil, responsable « modélisation environnementale » de l'Inéris, estime que ces mesures « ne présentent pas d'incohérences par rapport à la modélisation ».

Les analyses confirment par ailleurs que les retombées en plomb les plus intenses se situent au plus près du site du sinistre, dans la zone de 800 mètres autour de la cathédrale. Et ce, non pas en raison de la fumée mais par projections lors d'effondrements causés par l'incendie par exemple.Sur le parvis, toujours fermé au public, les taux relevés sont toujours élevés avec des mesures à 30 000 voire 40 000 µg/m2, selon l’ARS. « Plusieurs campagnes de nettoyage ont fait baisser ces niveaux, mais pas assez », admet le directeur régional Aurélien Rousseau, qui explique que « la nature même du revêtement (du sol) rend le nettoyage très difficile ». A noter que les déplacements de gravats peuvent aussi entraîner des « réémissions » de plomb. Le responsable de l'ARS souligne donc que le chantier de reconstruction reste « durablement surveillé », avec entre autres des examens de plombémie pour les personnes qui y travaillent.

La cartographie en ligne publiée par l'ARS ► santegraphie.fr
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