Des résultats de prélèvements effectués par le ministère de la culture en 2017, et dévoilés par l’association Robin des Bois, montrent que les taux de plomb étaient déjà élevés à Paris avant l'incendie de la cathédrale. Après, ils ont explosé.
"C’était bien un incendie d’échelle industrielle et pas seulement un incendie dans un monument historique", martèle Jacky Bonnemains. Pour le président de l'association de protection de l'environnement Robin des bois, la comparaison entre les taux de plomb mesurés dans la capitale en 2017 par la direction régionale des affaires culturelles et ceux mesurés aujourd'hui par l'agence régionale de santé d'Île-de-France ne sont pas équivoques. "Cela montre bien l’impact considérable, je dirais presque dévastateur, de l’incendie de Notre-Dame."Une pollution ancienne
Paris était déjà pollué au plomb avant l'incendie de la cathédrale. Selon l'ARS, les taux de plomb dépassaient largement les 1000 µg/m² dans certains endroits, comme par exemple place des Vosges, rue de Trévise ou encore Gare de l'Est. Au-dessus de ce seuil, il est recommandé de procéder au nettoyage des sols contaminés.Des taux multipliés par mille
Néanmoins, l'incendie du monument a, dans certaines zones, multiplié par mille les taux de plomb mesurés. Sur le parvis de la cathédrale par exemple, les taux mesurés sont passés de 256 µg/m² à 470.000 µg/m².Plusieurs opérations de dépollution du parvis de Notre-Dame ont été effectuées depuis l'incendie, mais elles n'ont pour l'instant pas porter leurs fruits.
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