Démonstration de force avec le Cirque de Mongolie, Amour et trahison avec les secrets de « La Famille Ortiz » et de la danse hip hop de haut niveau avec le festival « Kalypso » qui rayonne dans la région. Voici la sélection de sorties de France 3 Paris Île-de-France.
Après quatre Molières, pour « Adieux Monsieur Haffmann, Jean-Philippe Daguerre présente « La Famille Ortiz » au Théâtre Rive Gauche, son nouveau challenge.
C’est sur le thème universel de la famille et plus précisément sur les secrets et autres mensonges, entretenus ou dissimuler, que l’auteur et metteur en scène Jean-Philippe Daguerre s’interroge dans sa nouvelle pièce « La famille Ortiz ». Une histoire directement inspirée par ses propres expériences « je suis originaire du pays basque et du Béarn, une famille où on s’aime autant qu’on s’engueule. J’aime ce côté vestiaire de rugby. Sans rentrer dans les détails, ce sont mes expériences douloureuses ou pas qui nourrissent mon théâtre. J’écris avec mes tripes, avec ce que je ressens. Ce n’est pas un phénomène de mode que je suis. J’essaie d’être sincère et je me demande quelles expériences personnelles pourraient intéressées le public. Des histoires de famille, tout le monde en a, c’est universel ».
« La Famille Ortiz » actuellement au théâtre Rive Gauche. Paris 14e. En savoir plus ici.
Le spectacle « Nomade » du Cirque de Mongolie
C’est une création mondiale que propose le Cirque Phénix sur la Pelouse de Reuilly dans le 12e arrondissement. Le spectacle « Nomade » par les étoiles du Cirque de Mongolie est une démonstration de force.Lorsque Batmunkh Khorloo arrive à l’échauffement sous le chapiteau du Cirque Phénix, la répétition prend des allures de records au Guinness book. Son numéro d’homme fort fait sensation. Et hop, il commence par soulever un élément de la charrue que son peuple nomade utilise dans la vie de tous les jours, 85 kg en équilibre à bout de bras, une broutille ! « Lorsqu’il y a les 4 personnes qui s’assoient en plus, ça fait 280 kg » sourit-il. Avec des boulets en acier, des troncs d’arbres ou encore des roues de charrues en guise d’altères, Batmunkh s’entraine fièrement depuis tout petit. « Les Mongols sont tous forts. Nous sommes un peuple nomade et depuis Attila, nous sommes des guerriers. La vie est rude dans les steppes. On apprend tout petit à porter les charrues, à couper du bois, à soulever un yacht malade. C’est notre vie. Moi, je le fais en spectacle ». Une cinquantaine d’artistes de Mongolie sont ainsi en démonstration sur la pelouse de Reuilly dans le 12e arrondissement.
Leur spectacle intitulé Nomade est l’expression d’un pays d’environ 3,5 millions d’habitants. Une terre de cirque méconnue du public qui est directement héritée de l’école Russe et chinoise, les deux voisins de la Mongolie « contrairement aux chinois qui sont plus de un milliard, et qui compte environ 15 000 artistes de cirque, les mongols sont peu nombreux » explique Alain Pacherie, le directeur du Cirque Phénix qui accueille les artistes mongols et qui a créé le spectacle « C’est pour cela qu’on ne les voit que rarement. Leur cirque est un héritage des Chinois et des Russes, mais il ne ressemble ni à l’un, ni à l’autre. Il a sa propre identité ». Comme par exemple, le numéro de contorsion réalisé par les élèves de Madame Loboi, une artiste reconnue dans le monde entier. Les jeunes filles âgées de 17 à 24 ans mélangent l’art de la souplesse avec l’art de la précision. Elles tirent à l’arc en position de contorsion et en pyramide, un numéro original, impressionnant.
« Nomade » Les Etoiles du Cirque de Mongolie. Jusqu’au 19 janvier sous le Chapiteau du Cirque Phénix. Paris 12e. En savoir plus ici.
Du hip hop avec le festival Kalypso
Devenu incontournable pour tous les adeptes de la danse hip hop, le festival Kalypso rayonne sur l’Ile de France avec 52 compagnies présentées jusqu’au 17 décembre.C’est un petit festival devenu grand et qui est aujourd’hui, une des références de la danse hip hop en Ile-de-France. Créé il y a 7 ans par Mourad Merzouki, directeur du Centre Chorégraphique National de Créteil et du Val de Marne, le festival Kalypso propose le travail de 52 compagnies à découvrir dans 22 lieux répartis dans la région. Une véritable cartographie de ce foisonnement de créations que le public plébiscite. Née dans la rue, la danse hip hop est reconnue à juste titre comme une discipline virtuose capable d’échanger et de dialoguer avec d’autres disciplines comme le théâtre, la musique classique ou encore les arts graphiques. Et c’est justement ce croisement des genres qui fait la spécificité de ce rendez-vous curieux et de haut niveau. Exemple avec l’escale du festival Kalypso à la Villette du 28 au 30 novembre, une programmation qui propose un « Golden Stage », à savoir une pratique de la danse hip hop à haut niveau, chez les hommes et chez les femmes.
Ce plateau réunit des franciliens et des internationaux, une sélection des meilleures danseuses et danseurs de la discipline. Avec cette année, le thème du futur en fer de lance, le Golden Stage Tour s’attache au travail de la star japonaise Yokoi et de sa nouvelle compagnie El Squad qui active son « glow dance » : couverts de fils électroluminescents, les danseurs semblent flotter dans l’obscurité et contrôler le temps. Une prestation qui se situe entre le manga japonais pour l’esthétique et le break dance pour la performance. Le festival Kalypso est à suivre jusqu’au 17 décembre, un peu partout en Ile-de-France.
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