A l'occasion de la conférence de presse des illuminations de la plus belle avenue du monde, le comité des Champs-Elysées a dévoilé le résultat d'une étude menée sur la valorisation de l'avenue. Les Champs-Elysées valent 18 milliards d'euros. Marc-Antoine Jamet président du comité fait le point sur l'actualité de l'artère la plus célèbre de Paris.
Marc-Antoine Jamet, pourquoi avoir commandité une étude sur la valorisation de l'avenue?
Les 18 milliards sont le patrimoine, la richesse de tout ce qui est sur les Champs-Elysées. On va les comparer dans quelques années après le plan « réenchanter les Champs-Elysées » ait amené la transition écologique, numérique, technologique et économique. Donc normalement, il devrait y avoir un enrichissement global de l’avenue avec une amélioration des conditions pour les enseignes, pour les marques, pour les propriétaires et probablement aussi une activité plus luxuriante et diversifiée. 30 millions d’euros ont déjà été dépensés par la mairie de Paris, le budget de « réenchanter les Champs-Elysées » est un peu supérieur. Cela va produire de la fiscalité pour la ville, de l’emploi. Donc si tout le monde travaille ensemble cela va produire une augmentation de la richesse et de l’attractivité de l’avenue.
Votre credo se résume en trois P : populaire, parisien, partagé. 150 000 personnes viennent sur l'avenue chaque jour mais peu de parisiens. Comment les faire revenir sur les Champs ?
Populaire parce que tout le monde doit y venir, parisien c'est une évidence et partagé parce que les franciliens, français et étrangers doivent venir. C’est tout le travail du plan « réenchanter les Champs-Elysées ». En créant une ville village, avec des animations, en faisant en sorte que les Champs soient toujours différents mais aussi propres et agréables nous allons réussir à réconcilier cette avenue avec les habitants de Paris. Les trottoirs et les chaussées ont été refaits, les jardins sont plus agréables, les animations sont plus nombreuses et il faut continuer dans ce sens.
"Réenchanter Paris" : faut-il en déduire que les Champs-Elysées avaient perdu de leur splendeur?
C’était vrai quand le travail de « réenchanter » a commencé. Le travail du comité et de la ville de Paris a déclenché une dynamique de renouvellement. Mais à un moment, ce ne sont pas 30 millions d’euros et trois orchestres qui y arriveront mais quelque chose de plus grande envergure, à l’image de la plus belle avenue du monde. A l’international, l’image des gens est toujours la même. On a vu revenir des touristes très exigeants : des américains pour lesquels les Champs représentent quelque chose, les touristes du week-end qui sont allemands, belges ou hollandais et des touristes des pays émergents qui justifient sans doute un grand nombre de développement d’enseignes qui vont chercher une clientèle qu’ils n’ont pas ailleurs. Il y a toujours une envie des Champs-Elysées.