Dans un arrêté, la préfecture de police de Paris interdit "les regroupements de personnes sous l’emprise" du crack "ou en manque de ce produit stupéfiants" dans plusieurs secteurs. Des quartiers à Paris, Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen sont concernés.
Face à la consommation de crack dans la capitale et en Seine-Saint-Denis, la préfecture de police (PP) de Paris a pris un arrêté vendredi contre les regroupements de toxicomanes. Du mardi 20 février et jusqu’au mardi 19 mars, "les regroupements des personnes sous l’emprise de cocaïne base" ou "en manque de ce produit stupéfiant sont interdits" dans plusieurs secteurs, écrit la PP.
A Paris, l’arrêté liste une cinquantaine de lieux, notamment les jardins d’Eole, la place de la bataille de Stalingrad ou encore la Porte de la Villette. Saint-Denis, Aubervilliers et Saint-Ouen sont également concernés, avec de nombreuses rues listées dans le secteur de la Porte de la Chapelle, des Puces de Clignancourt et de la Porte d’Aubervilliers.
Selon la PP, "ces regroupements de consommateurs sont susceptibles de provoquer des affrontements et incidents entre consommateurs de produits stupéfiants et passants ou riverains", et "qu’ils génèrent en outre une recrudescence d’actes délictueux et des atteintes aux personnes, aux biens et des troubles à la tranquillité publique". L’arrêté évoque un risque de "heurts" entre toxicomanes et forces de l’ordre.
Des contrôles contre "la réinstallation de campements sauvages"
En janvier, 139 individus ont été interpellés et 14 ont été placés en garde à vue "pour la commission de différentes infractions notamment pour port d’armes prohibées, infraction à la législation sur les stupéfiants" et "vente à la sauvette", selon un bilan de la PP. 32 personnes ont fait l’objet d’une retenue administrative et "19 d’une obligation de quitter le territoire français", peut-on également lire.
L’arrêté souligne aussi "la nécessité de poursuivre la mobilisation des forces de sécurité intérieure afin d’éviter la reconstitution du campement sur le square Forceval et dans d’autres secteurs à risque dans le nord-est de Paris et en Seine-Saint-Denis". La PP évoque aussi des contrôles de police contre "la réinstallation de campements sauvages et le regroupement de consommateurs" de crack.
Un arrêté du même type avait déjà été pris durant l’été 2023.