Cycliste tué à Paris : une mission pour arrêter les "violences motorisées"

Mardi dernier, un cycliste est mort à Paris, écrasé par une voiture. L'automobiliste est soupçonné de lui avoir volontairement roulé dessus. Après l'émotion suscitée par ce décès, le ministère des Transports annonce le lancement d'une mission contre la violence sur les routes.

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Suite au décès de Paul Varry, 27 ans, écrasé par un automobiliste avec qui il venait d'avoir un différend, plusieurs associations de cyclistes ont été reçues par François Durovray, le ministre des Transports, pour lutter "contre les violences, protéger tous les usagers de la route".

La création d'une mission a été annoncée. Elle sera confiée à "une personnalité qualifiée au plus près des enjeux de développement des mobilités", a indiqué le ministère dans un communiqué, après la réunion avec les associations. Lorsque la nomination aura été effectuée, la mission durera quatre mois.

Elle "aura vocation, au-delà des bilans et facteurs d'accidentalité, de mettre en évidence le sentiment d'insécurité des cyclistes et des autres usagers de la route et de caractériser les comportements violents sur la route", précise le ministère qui utilisera "toute statistique utile à une mise en évidence du sentiment d'insécurité".

Une mission de 4 mois

La mission devra notamment formuler des propositions au sujet de l'éducation routière, de l'amélioration continue des aménagements, et de la détection, de la constatation et de la réponse judiciaire aux comportements violents sur la route.

"Mon objectif est clair : ne pas opposer les modes de transports, mais réfléchir à un partage harmonieux de l'espace urbain et ainsi garantir un meilleur usage de nos routes pour tous les usagers, qu'ils soient en voiture, à vélo ou à pied", a souligné le ministre des Transports François Durovray.

Des mesures concrètes

À l’issue de cette réunion ministérielle, les associations demandent des mesures concrètes pour éviter qu'un tel drame se reproduise. "Il faut que la société, dans son ensemble, ouvre les yeux sur ces violences et qu'elles soient considérées", a réagi Alexis Frémeaux, coprésident de la Fédération française des usagers de la bicyclette (FUB), sur RTL. "On n'accepte pas des violences dans la rue, on n'accepte pas des violences dans les transports en commun, et on les accepte sur les routes", a-t-il regretté.

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Il faut que "cyclistes, automobilistes et piétons arrivent enfin à vivre dans une communauté qui se perçoit comme étant la même. Il y a de plus en plus de cyclistes, c'est une réalité. Il faut que tous les automobilistes l'acceptent", a-t-il souligné.

Fonds vélo

Olivier Schneider, coprésident de la FUB, a précisé à l'AFP que l'association maintenait "la pression" pour "rétablir le "fonds vélo" de 1,25 milliard d'euros sur 5 ans, qui avait été annoncé en mai 2023 par Elisabeth Borne et a été ensuite gelé au printemps 2024".

La Première ministre Elisabeth Borne avait présenté un ambitieux plan vélo qui prévoyait 2 milliards d'euros d'investissement jusqu'en 2027 pour améliorer les infrastructures et favoriser la pratique du vélo. La majorité des investissements prévus devaient se concentrer sur le développement d'infrastructures sécurisées et de véloroutes, à hauteur de 1,25 milliard d'euros.

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