Le maire (PS) de Paris, Bertrand Delanoë, a qualifié de "claque pour la gauche", directement liée à la "politique nationale", le premier tour des élections municipales, les Français ayant exprimé un "mécontentement" dont François Hollande doit "prendre acte" après le second tour.
"Reconnaissons que le premier tour 2014 des municipales est une claque pour la gauche en raison de la politique nationale, c'est un fait", a déclaré Bertrand Delanoë sur France Inter, interrogé sur les résultats d'Anne Hidalgo à Paris.
"Je dis la vérité. Je soutiens ce gouvernement, je soutiens le président de la République. Mais les Françaises et les Français ne sont pas satisfaits des résultats. Je n'ai pas dit que la politique n'est pas bonne mais les résultats ne sont pas là. Il faudra sans doute juger ce quinquennat sur cinq ans et pas sur dix-huit mois. Mais un mécontentement s'exprime", a poursuivi le maire de Paris. "Ce qui est sûr, c'est qu'au lendemain du second tour des élections municipales, la parole du président de la République sera très importante. Le président de la République doit prendre acte du sentiment des Français", a également déclaré M. Delanoë.
"Je ne pense pas que le cap qui a été fixé doit être remis en cause car redresser les finances publiques, redonner de la force à l'économie française, c'est indispensable. Mais il faut dire le but. Le but, c'est la justice sociale, des finances publiques saines pour pouvoir faire du service public. Il y a des éléments de confiance qui doivent être donnés au peuple français et il y a des domaines dans lesquels on ne doit pas transiger", a-t-il poursuivi.
Au sujet d'un remaniement, Bertrand Delanoë a estimé que "le problème des personnes est secondaire et doit être la conséquence de l'orientation politique qui doit subir une inflexion, pas un changement de cap, et en même temps d'une méthode. Effectivement, je souhaite beaucoup plus d'ordre, d'abnégation et même de discipline (...). Il y a des progrès à faire de ce point de vue-là dans l'équipe qui dirige la France actuellement."