En périodes de fêtes de fin d'année, les cas d'intoxication se multiplient. Médicaments avalés par erreur ou prises de drogues lors de soirées : le centre antipoison, hébergé à l'hôpital Lariboisière-Fernand Widal (AP-HP) à Paris, répond aux urgences.
Des appels répétitifs et toujours plus nombreux à l'approche du Nouvel An. Face à l'augmentation des intoxications, le centre antipoison de la capitale est mobilisé 24h/24. De la drogue inhalée au simple médicament avalé, tout le monde est concerné.
"Le médicament du grand-père qui va traîner sur une table. Avec les vacances, les enfants sont à la maison, ils vont toucher au liquide vaisselle", explique Maryse Belson, infirmière dans ce centre.
Souvent, l'addiction aux drogues peut conduire à l'intoxication. Protoxyde d'azote, pouches (sachets de nicotine aromatisés) ou encore cannabis de synthèse, plus connu sous le nom de "pète ton crâne" : tous sont accessibles en quelques clics sur les réseaux sociaux.
"On va marquer juste le mot de la chose que l'on cherche, et il y en a. On les ajoute et souvent ils envoient un message", raconte une jeune femme qui témoigne anonymement.
Forte augmentation des intoxications
Entre 2019 et 2022, une dizaine de cas d'intoxication à la drogue de synthèse a été enregistrée. Cette année, elles sont 20 fois plus nombreuses selon le responsable de ce centre antipoison.
"Notre mission est aussi celle d'alerte et de vigilance, c’est-à-dire de signaler ces cas-là aux autorités de santé pour porter à leur connaissance ces nouveaux phénomènes", indique Jérôme Langrand, chef du service antipoison de Paris.
Des actions qui permettent aussi d'alerter les autorités. Dernières mesures prises par le ministère de la Santé, l'interdiction à la vente des pouches.
Le centre est joignable 24h/24 au 01 40 05 48 48. Des médecins, pharmaciens et infirmiers spécialisés en toxicologie médicale y apportent leur expertise.