"Votre fournisseur d'eau potable devient 100% public", une phrase désormais lisible sur de nombreux panneaux publicitaires à Arcueil dans le Val-de-Marne. Depuis le 1er janvier, l'eau potable retourne dans le giron du public dans neuf communes de ce département. D'autres villes en Essonne sont aussi intéressées par le retour en régie publique.
Au standard des régies publiques à Paray-Vieille-Poste (Essonne), les appels des abonnés sont incessants et les contrats d'adhésion s'accumulent. Dans les foyers, l'eau potable coule toujours au robinet mais le fournisseur a changé. "Les prestataires fournisseurs d'eau ont changé, ce ne sont plus Suez et Veolia, maintenant tout est passé en régie publique. Notre but, c'est de mettre à jour nos dossiers, d'avoir de très bons fichiers et de pouvoir commencer la facturation dès le mois de mars.", explique Laurine Legros, adjointe à la direction des abonnés et de la facturation des régies publiques Eau Seine & Bièvre et RESO.
Deux régies publiques viennent de se créer : Eau, Seine et Bièvre, qui regroupe neuf villes du Val-de-Marne, et RESO qui fournit l'eau dans des communes de l'Essonne et à Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-marne). Toutes sont sorties du SEDIF et le syndicat des eaux d'Île-de-France gère encore la production et le transport de l'eau.
Pas de gros changements pour les abonnés
Au total, 410 000 habitants sont concernés par ce changement. "Pour les abonnés, c'est plutôt transparent. Il y a eu le souhait, lors du passage en régie, de geler les prix de l'eau, donc sur la facture d'eau, il n'y a pas d'impact", assure Eric Geneste, directeur technique des régies publiques Eau Seine & Bièvre et RESO.
En plus de distribuer l'eau, les régies publiques ont une nouvelle mission : entretenir le réseau. Villejuif et Athis-Mons devraient rejoindre prochainement les deux régies. Un modèle qui séduit, en Île-de-France, plusieurs communes réfléchissent à fonder leur propre régie publique.