Valérie Pécresse, la présidente de la région l'a annoncé ce mercredi. L'institution accusée de dérives en début d'année s'était vue retirer les subventions de la Ville de Paris.
Valérie Pécresse a invité mercredi l'institution à approuver une nouvelle subvention au lycée Stanislas, accusé de "dérives", notamment homophobes.
Devant les élus du conseil régional, elle a recommandé le vote, jeudi, de cette subvention en se disant "pleinement rassurée" par les conclusions d'une mission de contrôle de l'inspection académique sur les dysfonctionnements constatés dans cet établissement privé catholique parisien.
Elle a insisté sur le fait que ce "forfait d'externat" était est une dépense "obligatoire" pour les collectivités locales à partir du moment où l'établissement est reconnu par l'Etat. Le 31 janvier, la région a déjà voté une première enveloppe de 917.000 euros, la plus importante de la région pour un lycée privé.
À l’inverse, la mairie de Paris avait annoncé dès janvier la suspension du financement de l'école Stanislas dans l'attente de "clarifications" de l'Etat.
Valérie Pécresse "a pris un engagement lorsque le rapport venait d'être rendu public en janvier d'auditionner le recteur d'académie de Paris avant de verser tout nouvel argent public au lycée Stanislas. Cet engagement n'a pas été tenu", a réagi auprès de l'AFP la conseillère communiste Céline Malaisé.
🏛️ Séance du Conseil régional #DirectIDF#STANISLAS
— La Gauche communiste écologiste et citoyenne (@GaucheComIDF) May 29, 2024
🚩 @CelineMalaise Présidente du groupe @GaucheComIDF interpelle Valérie Pécresse sur sa passivité face aux agissements au sein du lycée #Stanislas
Aujourd'hui encore, la droite complice continue de financer ce lycée privé ! pic.twitter.com/LgCKrggIES
L'école dans la tourmente en début d'année
Dans un rapport publié en janvier dernier, le ministère de l'Education nationale avait épinglé "des dérives dans l'application du contrat d'association" de l'établissement avec l'Etat, dont l'obligation de suivre des cours de catéchisme, ce qui est contraire à la loi.
Ce rapport relevait également que "certains catéchistes expriment des convictions personnelles qui outrepassent les positions de l'Eglise catholique, par exemple sur l'IVG" ou qui sont "susceptibles d'être qualifiées pénalement sur l'homosexualité".
Valérie Pécresse a relevé mercredi que le bénévole qui avait tenu des propos "susceptibles d'être qualifiés pénalement en raison de leur homophobie" a été "immédiatement sanctionné et écarté" de l'école. "L'ensemble de ces décisions est de nature à pleinement nous rassurer sur la mise en œuvre des préconisations du rapport d'inspection et me conduira à vous proposer demain le vote du solde du forfait d'externat pour le lycée Stanislas", a-t-elle conclu.
Lycée #Stanislas : le rectorat et le diocèse de Paris confirment à la Région la mise en œuvre de toutes les préconisations du rapport d’inspection et la sanction de l’intervenant aux propos homophobes. La Région a exercé pleinement son devoir de vigilance. pic.twitter.com/NQPHMqfOwW
— Valérie Pécresse (@vpecresse) May 29, 2024
"J'ai toujours des doutes sur la véracité de ses propos", a réagi Céline Malaisé, qui dit avoir demandé à la présidente de région de lui transmettre "l'ensemble des démarches" qu'elle avait pu faire "depuis les premières alertes en juillet 2022. Elle ne m'a rien transmis, donc ces preuves, nous ne les avons pas", a-t-elle insisté.