Les électeurs écologistes ont approuvé, ce dimanche 26 février, à une très large majorité l'accord conclu entre Yannick Jadot et Benoît Hamon, qui retire la candidature de l'écologiste à la présidentielle mais ne fait pas que des heureux au PS, notamment parisien.
Finalement, les militants d'Europe Ecologie Les Verts (EELV) ont très largement approuvé l'accord Jadot/Hamon, et coupé court aux critiques des adversaires qui accusaient Yannick Jadot d'avoir méprisé cette étape obligatoire du vote des militants. Yannick Jadot avait annoncé dès jeudi son renoncement au profit du socialiste.
C'est que l'accord passé entre les deux hommes n'est pas défavorable aux écologistes. Et il irrite vivement nombre de socialistes. Car il comporte un volet programmatique, dont de nombreux points sont en rupture avec "la doxa socialiste", et un volet électoral, qui sécurise les députés EELV sortants dont Cécile Duflot- et doit permettre aux Verts de constituer un groupe à l'Assemblée.
Un accord en rupture
Sur le papier, l'accord entre MM. Jadot et Hamon est une bonne nouvelle pour les socialistes: il apparaît comme un pendant bienvenu à l'alliance du président du MoDem, François Bayrou, avec à Emmanuel Macron. "Champagne, l'accord est conclu", a d'ailleurs immédiatement réagi sur France 3 le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis.Mais la plateforme programmatique sur laquelle s'est engagé Benoît Hamon constitue "une rupture avec l'orientation du PS" sur le nucléaire, Notre-Dame-des-Landes ou encore les institutions, fustige dans le JDD le député Christophe Caresche, (aile droite du PS), qui annonce son ralliement à Emmanuel Macron.
Même son de cloche chez un responsable du PS parisien "Il y a un glissement à gauche qui risque de provoquer une hémorragie vers Emmanuel Macron". Responsable qui pointe ce qui fâche les socialistes parisiens : Benoît Hamon a fait une erreur en acceptant que Cécile Duflot se maintienne sur sa circonscription à Paris .
Car dans l'accord, EELV reste libre de présenter ou de soutenir aux législatives, des candidats face à ceux du PS. Et EELV va le faire dans de nombreux cas. Ainsi Caroline De Haas, en pointe dans la lutte contre la loi travail, devrait ainsi défier Myriam El Khomri, à Paris, Julien Bayou, le porte parole d'EELV, prévoit de se présenter face à Seybah Dagoma à Paris, Alexis Braud, le porte-parole de Yannick Jadot, face à Stéphane Le Foll dans la Sarthe...
On voit mieux ce qui dans l'accord, fâche le PS et surtout à Paris