Le groupe UMP au Conseil de Paris ne souhaite pas que les Parisiens soient les "cobayes" d'une politique d'encadrement des loyers "que le Premier ministre juge inutile à l'échelle de la France", a-t-il fait savoir dans un message lundi.
"Les Parisiens ne doivent pas être les cobayes d'une politique que le Premier ministre juge inutile à l'échelle de la France, mais qui serait applicable seulement à Paris", affirme le groupe présidé par Nathalie Kosciusko-Morizet. "Les élus du groupe UMP demandent à ce que la maire de Paris clarifie ce très incertain dispositif d'expérimentation à l'occasion du prochain Conseil de Paris", les 29 et 30 septembre, précise-t-il.
Le Premier ministre Manuel Valls a annoncé vendredi son souhait de limiter dans un premier temps l'encadrement des loyers prévu dans la loi Alur (Loi pour l'accès au logement et un urbanisme rénové) à la capitale. Il sera lancé "à l'automne", "à titre expérimental".
Adjoint de la maire de Paris en charge du Logement, Ian Brossat a affirmé dans un interview à Metronews dimanche que Paris était "prêt" à mettre en oeuvre la mesure. Son application dépendra du préfet, à qui il incombe de "fixer le loyer de référence" des loyers parisiens, a-t-il rappelé. "La capitale n'est pas la seule ville dont les habitants sont confrontés à une augmentation insupportable des loyers", a estimé l'adjoint communiste, qui souhaite que son expérimentation à Paris prouve "que l'encadrement des loyers est une mesure qui marche".