Frigide Barjot expulsée de son logement social

Le tribunal d'instance du 15e arrondissement a décidé, ce mercredi, d'expulser de leur logement social l'ex-égérie du mouvement anti-mariage gay La Manif pour tous et son mari. 

Il a été reconnu par le tribunal d'instance du 15e arrondissement que Frigide Barjot et son mari utilisaient à des fins commerciales le duplex de 173 m2 qu'ils louaient à la régie immobilière de la Ville de Paris.

L'ex-chef de file de la Manif pour tous, Frigide Barjot, devra dans un délai de quatre mois quitter le logement social qu'elle occupe avec sa famille dans le XVe arrondissement de Paris, a décidé mardi le tribunal d'instance de cet arrondissement.

La Régie immobilière de la ville de Paris (RIVP) estimait que Frigide Barjot et son mari n'avaient pas respecté les clauses de leur bail. La RIVP avait demandé la résiliation du bail en accusant le couple d'avoir illégalement domicilié une activité commerciale dans les locaux loués, un duplex de 173 m2 dans le XVe, et de les avoir sous-loués à la société Jalons de Bruno Tellenne, alias Basile de Koch, le mari de Virginie Tellenne, alias Frigide Barjot.

Le jugement "prononce la résiliation judiciaire des baux" mais "autorise cependant Monsieur Bruno Tellenne et Madame Virginie Tellenne à quitter les lieux dans un délai de quatre mois à compter du présent jugement", précise la décision de justice. L'avocat de la RIVP, Me Olivier Chauvin, s'est déclaré mardi "totalement satisfait" par cette décision, qui a repris selon lui "l'ensemble de notre argumentation". Jalons était au départ un groupe d'étudiants cofondé par Basile de Koch, qui organisait des happenings humoristiques. Le groupe s'est ensuite transformé en société d'édition spécialisée dans la publication de pastiches (Le Monstre, Le Cafard acharné, L'Aberration...).

Le loyer acquitté par le couple pour ce duplex est de 2.850 euros, un montant bien inférieur au prix du marché. Il ne s'agit pas à proprement parler d'un logement HLM mais d'un logement intermédiaire à loyer libre. La RIVP a cherché à augmenter ce loyer, mais les locataires ont fait jouer une clause sociale en arguant de relativement faibles revenus (environ 36.000 euros par an).

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