Le président de la République s'est rendu ce dimanche matin à l'Arc de Triomphe juste après être revenu d'Argentine. Le ministre de l'Intérieur n'exclut pas d'instaurer l'état d'urgence.
Emmanuel Macron s'est rendu ce dimanche matin à l'Arc de Triomphe, place de l'Étoile à Paris, théâtre de violences et de dégradation samedi lors de la manifestation des "gilets jaunes".Le chef de l'État, tout juste rentré d'un déplacement en Argentine, s'est notamment rendu au pied de la tombe du soldat inconnu, accompagné du ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et du secrétaire d'État Laurent Nuñez. La manifestation parisienne de samedi a fait 133 blessés et donné lieu à 412 interpellations et 378 placements en garde à vue.
Premières images de l'intérieur de l' @ArcDeTriomphe @leCMN ravagé après l'évacuation des occupants pic.twitter.com/KYy6LKbe36
— Philippe Bélaval (@PBelaval) 1 décembre 2018
Revenu à l'Élysée, le chef de l'État a présidé pendant environ une heure et demie une réunion de crise avec le Premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner et son secrétaire d'État Laurent Nuñez ainsi que le ministre d'État chargé de la Transition écologique François de Rugy.
Dans l'immédiat, la réponse de l'exécutif a d'abord été celle de la fermeté. "Les coupables de ces violences (...) veulent le chaos. Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice", a insisté Emmanuel Macron.
Emmanuel Macron applaudi après s'être rendu à l'Arc de Triomphe mais aussi invectivé par des "gilets jaunes" ► https://t.co/9vbl5LqwUN #Macron #GiletsJaunes pic.twitter.com/v6I3cT27dn
— France 3 Paris (@France3Paris) 2 décembre 2018
Une réunion de crise présidée par la maire de Paris Anne Hidalgo avait aussi lieu dimanche. "Lorsque nous aurons le coût de ces dégradations, je crois que tout le monde sera surpris tant elles sont immenses", a-t-elle déclaré en demandant à être reçue par M. Castaner.
L'état d'urgence instauré ?
La France va-t-elle à nouveau instaurer l'état d'urgence ? "Je n'ai pas de tabou", a répondu le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner, samedi 1er décembre, alors qu'il était interrogé sur le sujet par BFMTV."Nous étudierons toutes les procédures qui nous permettront de sécuriser plus encore", a assuré Christophe Castaner. "Tout ce qui permettra de sécuriser plus, moi je n'ai pas de tabou. Je suis prêt à tout regarder".Instauration de l'état d'urgence: "Je n'ai pas de tabou, je suis prêt à tout regarder", dit Christophe Castaner pic.twitter.com/2bdN30Ug2A
— BFMTV (@BFMTV) 1 décembre 2018
Christophe Castaner et son secrétaire d'Etat Laurent Nunez ont été convoqués par la commission des Lois du Sénat mardi 4 décembre. Ils devront s'expliquer au sujet du dispositif mis en place pour encadrer les rassemblements des "gilets jaunes".
La mairie de Paris avait signalé des caches
Selon Colombe Brossel, adjointe de la maire de Paris à la Sécurité et interrogée par France 3 Paris Île-de-France, les mairies d'arrondissement avaient fait des signalements de caches d'ustensiles auprès du ministère de l'Intérieur. La mairie regrette de ne pas avoir été écoutée.Des habitants s'étaient en effet plaints que des individus cachaient des outils et objets dans des halls ou des parkings d'immeubles.