Gilets Jaunes – Blessés, interpellations et dégâts matériels : le lourd bilan des manifestations à Paris

Des incidents ont éclaté sur le haut des Champs-Élysées, dès l'arrivée des premiers "Gilets jaunes" vers 9 heures. Ils se sont poursuivis toute la journée jusqu'à la fin de la journée. Au total, 412 personnes ont été interpellées et 133 blessées.

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De premiers et brefs incidents ont éclaté samedi 1er décembre à Paris sur le haut des Champs-Élysées. Des "gilets jaunes" sont rassemblés pour leur troisième journée d'action nationale.

A midi, les affrontements se sont intensifiés. Ils duraient encore en fin de journée. Au total, on a dénombré 412 interpellations et 133 blessés, dont 23 policiers, a-t-on appris auprès de la Préfecture de police de Paris.

8.000 manifestants ont été décomptés à Paris, selon le ministère de l'Intérieur, sans compter ceux dans le cortège de la CGT. Ils étaient 136.000 sur l'ensemble du territoire, toujours selon cette source.

Peu après midi, la place de l'Etoile avait été évacuée.

Après avoir été dispersés de la place de l'Arc de Triomphe, qui était alors encore ouverte à la circulation avant 9 heures, les manifestants, pour certains encagoulés et masqués, se sont rabattus sur les avenues adjacentes.

1.500 perturbateurs à l'extérieur du périmètre venus pour en découdre.

Sur l'une d'elles, avenue Mac-Mahon, des poubelles ont été renversées et incendiées, déclenchant un petit feu de déchets au milieu de la chaussée dans la matinée.

 

De nouveaux affrontements en fin d'après-midi

Après l'évacuation de la place de l'Etoile à midi et une certaine accalmie, de nouveaux affrontements ont eu lieu en fin d'après-midi. Un hôtel particulier appartenant au cabinet Hughes Hubbard & Reed LLP, rue de Presbourg (Paris 16e), a été en partie incendié. Il était vide et des manifestants pensaient qu'il appartenait au Qatar, selon nos informations. Plusieurs voitures ont été incendiées dans la capitale, notamment rue de Rivoli mais aussi une voiture de police, rue Danielle Casanova (Paris 2e). Une arme a été volée dans un véhicule des forces de l'ordre.
Boulevard Haussmann, non loin des grands magasins, des personnes cagoulées ont pris à partie des pompiers venus éteindre poubelles et véhicules incendiées, arrachant des vélos libre-service et érigeant des barricades.

À proximité du Louvre et du Jardin des Tuileries, l'air était irrespirable, saturé de gaz lacrymogène et de fumée. Des manifestants se sont également brièvement introduits dans le Palais-Brongniart, ancien siège de la Bourse.
Place de l'Opéra, les camions de pompiers se succédaient sous le regard inquiet des touristes.  

Des affrontements autour de l'Arc de Triomphe

Des heurts entre manifestants et forces de l'ordre ont eu lieu vers 11 heures ce samedi 1er décembre. Ses dernières sont intervenues avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Selon le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, il y aurait "1.500 perturbateurs à l'extérieur du périmètre venus pour en découdre", Laurent Nunez évoquait lui le chiffre de "3.000" sur BFMTV.

Le Premier ministre s'est rendu vers midi à la préfecture de police de Paris en raison des violences sur l'avenue. Des manifestants ont été arrêtés alors qu'ils portaient des armes, comme des lance-pierres ou un marteau. Certains "gilets jaunes" ont dépavé la place de l'Etoile pour les lancer sur les forces de l'ordre.

Les forces de l'ordre ont été prises à partie. Une vidéo montre d'ailleurs un CRS échappant de peu à un lynchage, aidé par des "gilets jaunes" contre d'autres manifestants.

 

Manifestants refoulés

La place de l'Etoile évacuée, les manifestants ont été refoulés dans les rues adjacentes. Le calme a été rétabli sur la place entre 12 heures et 13 heures. Des "gilets jaunes" ont allumé des feux, des voitures ont été brûlées et des rues en partie dépavées.

Pendant que certains "gilets jaunes" protégeaient la tombe du soldat inconnu, d'autres ont tagué , l'Arc de Triomphe avec l'inscription "Les gilets jaunes triompheront".

Des manifestants pacifiques tentent de rejoindre les Champs-Elysées depuis la mi-journée, mais le blocage est total. Ils se sont retrouvés sur le quai des Tuileries (Paris 1er) qu'ils ont bloqué de façon spontanée pendant 20 minutes vers 15h 30.

 

Important dispositif policier

L'avenue a été piétonnisée à partir de 6 heures et fait l'objet d'un quadrillage "hermétique", selon le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner: toute personne qui voudra s'y rendre devra se soumettre à un contrôle d'identité et à une fouille. Par crainte d'incidents, des panneaux de bois ont déjà été apposés vendredi sur certaines vitrines tandis que le mobilier de chantier a été déblayé afin d'éviter qu'il ne serve de projectile.Le dispositif policier a mobilisé environ 5.000 hommes des forces mobiles dans la capitale, où sont par ailleurs prévus une manifestation de la CGT et un rassemblement contre la hausse des frais pour les étudiants étrangers.

La dernière manifestation sur les Champs-Élysées, samedi 24 novembre, avait provoqué des dégâts estimés à "plus d'un million d'euros" selon une élue de la mairie de Paris.

 

Des commerces protégés

Par crainte d'incidents, des panneaux de bois ont déjà été apposés vendredi 31 novembre sur certaines vitrines tandis que le mobilier de chantier a été déblayé afin d'éviter qu'il ne serve de projectile.C'est le troisième samedi consécutif où des "gilets jaunes" manifestent sur l'avenue. Des commerçants mettent en avant les pertes subies à cause des manifestations et craignent une forte perte du chiffre d'affaires à l'approche des fêtes de Noël.
 
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